Oncologie
Chimiothérapie : la méditation pleine conscience réduit les troubles cognitifs
La chimiothérapie peut induire des troubles cognitifs à moyen terme. La méditation pleine conscience aurait tendance à limiter cet effet.
- Hu Jianhuan/Sipa Asia/SIPA
Survivre à un cancer ne signigifie pas la fin du combat. La chimiothérapie peut induire des troubles cognitifs, 35% des survivants en souffriraient. Ces perturbations affectent la vie sociale et professionnelle des personnes qui ont vaincu le cancer. Pourtant, les oncologues sont peu armés face à ces effet secondaires. Pas tout à fait car selon une étude pilote parue dans le Journal of Cancer Survivorship, la méditation pleine conscience permettrait de limiter les effets délétères de la chimiothérapie. Cet essai clinique est le premier à évaluer l’intérêt de la méditation contre ce que les anglophones appellent le chemo brain.
Dans cette étude, 71 personnes ayant survécu à un cancer du sein ou du colon-rectum, ont été inclues, la moitié a bénéficié d’un soutien habituel, l’autre a bénéficié de cours de méditation pleine conscience de 2 heures pendant 8 semaines.
Plus d’attention
Le premier élément, c’est l’impressionnant taux de participation : plus de 95 % des volontaires se sont montrés observants tout au long de l’étude, ce qui témoigne de l’intérêt réel d’une telle proposition. Et six mois après l’interruption du programme, ils continuaient à pratiquer la méditation.
Côté résultats, les chercheurs ont également observé un bénéfice. Par rapport au groupe contrôle, le groupe méditation a connu une amélioration de leurs troubles cognitifs. Lors des tâches qui leur étaient présentées, ils se sont montrés plus attentifs et ont commis moins d’erreurs.
« La méditation pleine conscience permet aux survivants du cancer de mieux gérer les troubles cognitifs liés au cancer, qui sont rapportés par environ 35 % de cette population arrivée au bout du traitement », analyse Shelley Johns principal auteur de ces travaux. Selon cette psychologue, la méditation améliorerait la cognition en concentrant l’attention des patients et en améliorant la gestion des sentiments et des sensations corporelles.








