Onco-Thoracique
CBNPC de stade III inopérable : un inhibiteur de tyrosine kinase comme nouvel espoir
L'essai de phase III LAURA démontre que l'osimertinib en consolidation après chimio-radiothérapie prolonge significativement la survie sans progression chez les patients atteints d'un CBNPC de stade III non opérable muté EGFR. Ces résultats prometteurs pourraient redéfinir la prise en charge thérapeutique de ces patients.
- Md Babul Hosen/iStock
Depuis l’essai FLAURA, l’osimertinib est aujourd’hui recommandé et remboursé au stade métastatique dès la 1ère ligne du CBNPC muté EGFR (altération commune). Puis, l’essai ADAURA a permis le remboursement au stade localisé opéré en adjuvant pendant 2 ans.
L’essai LAURA s’est intéressé à évaluer un traitement par osimertinib en consolidation chez les patients atteints d’un CBNPC de stade III non opérables muté EGFR (mutation commune del 19 ou L858R) après un traitement par radio-chimiothérapie. Le standard de prise en charge étant actuellement la surveillance chez ces patients en post chimio-radiothérapie.
L’essai LAURA
L’essai de phase III LAURA, en double aveugle, contrôlé versus placebo a randomisé 216 patients ayant bénéficié d’une chimio-radiothérapie pour un CBNPC de stade III non opérable, muté EGFR (mutation commune) à recevoir soit de l’osimertinib en consolidation à la dose de 80 mg par jour jusqu’à progression, soit un placebo.
Prolongation de la survie sans progression après la chimio-radiothérapie
Les résultats sont plus que prometteurs. La médiane de survie sans progression atteint 39.1 mois dans le bras osimertinib versus 5,6 mois dans le bras placebo. Le taux de patients vivants sans progression à un an était de 74 % [IC 95 % : 65-80] dans le bras osimertinib versus 22 % [IC 95 % : 13-32] dans le bras placebo.
Concernant les toxicités, des évènements indésirables grade 3 ou plus étaient retrouvés chez 35 % des patients dans le bras osimertinib, versus 12 % dans le bras placebo. Aucun décès lié au traitement n’a été répertorié, la tolérance de l’osimertinib étant largement maitrisé par les cliniciens.
Une maintenance par osimertinib post chimio-radiothérapie viendrait changer la prise en charge des patients concernés (stade III non opérable avec mutation commune de l’EGFR), avec un traitement en maintenance jusqu’à progression. La question du traitement a progression se pose évidemment dans ce contexte. Il reste important de connaitre les données de survie globale des patients afin de mieux définit les stratégies thérapeutiques de demain.








