Ethique

Fin de vie : le parcours d'accès à l'aide active à mourir selon la convention citoyenne

Les citoyens tirés au sort pour réfléchir à la fin de vie se sont prononcés pour le suicide assisté ou l'euthanasie. À condition, notamment, de s'inscrire dans un processus formalisé et contrôlé. Eléments clés en vue du débat Mardi 5 septembre sur Fréquence Médicale avec Mme Agnès Firmin-Le Bodo, Ministre de l'Organisation territoriale et des Professions de santé.

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  • 01 Sep 2023
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    La convention citoyenne pour le climat a rendu son avis sur la fin de vie le 28 juin 2023. Parmi les 49 propositions, figure la légalisation de l'aide active à mourir, ou suicide assisté. Cette pratique consiste à fournir à une personne les moyens de se suicider, sous conditions.

    Le parcours d'accès à l'aide active à mourir serait formalisé et contrôlé. Il se déroulerait en plusieurs étapes :

    La personne doit être majeure et en pleine possession de ses facultés mentales.

    Elle doit avoir un diagnostic d'une affection grave et incurable, entraînant une perte totale d'autonomie et une douleur insupportable, même avec un traitement.

    Elle doit demander l'aide active à mourir de manière libre, éclairée et réitérée.

    Elle doit être accompagnée par un médecin et un psychologue.

    Elle doit faire l'objet d'une expertise médicale indépendante.

    Elle doit signer une déclaration écrite certifiant qu'elle est bien informée de ses droits et de ses choix.

    Si toutes ces conditions sont remplies, la personne peut bénéficier de l'aide active à mourir. Elle recevra alors des médicaments qui lui permettront de se suicider dans la dignité.

    La légalisation de l'aide active à mourir est un sujet controversé. Certains y voient une avancée majeure en faveur de l'autonomie et de la dignité des personnes en fin de vie. D'autres y voient une forme d'homicide et craignent que cela n'ouvre la voie à des abus.

    Le débat sur la légalisation de l'aide active à mourir est encore loin d'être clos. Le projet de loi qui sera déposé devant le Parlement devra répondre à de nombreuses questions éthiques et juridiques.

     

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    JDF