Maladies auto-immunes

Cancer du col de l’utérus : la justice classe sans suite l'affaire du Gardasil

La justice a classé sans suite l'enquête sur le Gardasil. Ce vaccin contre le cancer du col de l'utérus était accusé de développer des maladies auto-immunes chez certaines femmes.

  • Par Ambre Amias
  • BORDAS/SIPA
  • 04 Nov 2015
  • A A

    C’est une décision judiciaire attendue. Le parquet de Paris s’est prononcé ce mercredi sur le lien entre le vaccin Gardasil, administré aux adolescentes contre le cancer du col de l’utérus, et le développement de certaines pathologies nerveuses. L’affaire a été classée sans suite.

    A partir de 2013, le vaccin, commercialisé par le laboratoire Sanofi Pasteur, avait commencé à faire l’objet de plaintes devant la justice. L’une des premières victimes qui s’était fait connaître, Marie-Océane, est une jeune Landaise, qui avait perdu l’usage de ses jambes, suite à une sclérose en plaques.
    Elle avait reçu deux injections du vaccin en 2010. Deux expertises avaient conclu que le Gardasil avait pu jouer un rôle dans son état, mais que des causes génétiques n’étaient pas non plus à exclure.

    Cinquante femmes ont ensuite rejoint la procédure judiciaire. Toutes étaient atteintes de maladies auto-immunes diverses, dont le syndrome de Guillain-Barré, la sclérose en plaque ou le lupus, parmi les plus graves. Une enquête judiciaire avait donc été lancée afin de déterminer la part de responsabilité du vaccin dans le développement des pathologies.
    Or, le parquet de Paris estime qu’il n’y a pas de liens directs entre l’injection du vaccin et les maladies constatées.

     

    Une couverture vaccinale faible

    La plus grande étude sur le sujet, publiée en septembre par l’Agence nationale du médicament (ANSM) et par l’Assurance maladie, s’était intéressée à 2,2 millions de jeunes filles âgées de 13 à 16 ans et rejetait l’association entre le vaccin et le développement d'une sclérose en plaques.

    D’après les auteurs, l’effet protecteur du Gardasil contre le cancer du col de l’utérus compense largement les risques qu’il comprend. Néanmoins, la couverture vaccinale est encore très faible. En France, elle ne dépasse pas les 17 % (voir ci-dessous).
    La décision de justice rendue ce mercredi pourrait peut-être rassurer certaines familles qui hésitaient à avoir recours au vaccin.

     

    Pour laisser un commentaire, Connectez-vous par ici.
    

    JDF