Coronavirus
Covid long : huit trajectoires de symptômes identifiées par une nouvelle étude
Dans une nouvelle étude, des chercheurs ont découvert huit trajectoires de symptômes du Covid long.
- Par Diane Cacciarella
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- Zerbor/iStock
Bientôt six ans que le monde a découvert la Covid-19 et les symptômes prolongés de la maladie. Ce phénomène, appelé Covid long, est de mieux en mieux compris par les scientifiques. Dans une nouvelle étude, ceux du Massachusetts General Hospital, aux États-Unis, viennent de découvrir huit trajectoires de symptômes possibles pour cette complication d'une infection au coronavirus. Leurs travaux ont été publiés dans la revue Nature Communications.
Huit trajectoires de symptômes du Covid long
Pour réaliser cette étude, les scientifiques se sont appuyés sur les données de 3.659 adultes issus de la cohorte RECOVER, un programme national mis en place par les National Institutes of Health pour mieux comprendre les séquelles post-Covid. Tous ont été suivis entre trois et quinze mois après leur première infection, due pour 99,6 % d’entre eux au variant Omicron.
10,3 % des participants avaient des symptômes persistants de la maladie à trois mois et 81 % d’entre eux en souffraient toujours, de façon persistante ou fluctuante, plus d’un an plus tard. À partir de ces données, l'équipe a identifié différentes trajectoires de symptômes.
Covid long : 14 % ont des symptômes qui s'aggravent dans le temps
Au total, ils ont repéré huit trajectoires de symptômes du Covid long :
- sévères et persistants pour 5 % ;
- sévères mais intermittents pour 12 % ;
- modérés avec amélioration dans le temps pour 10 % ;
- faibles qui disparaissaient autour du sixième mois pour 9 % ;
- aggravation avec le temps pour 14 %, comprenant deux sous-groupes :
- ceux avec des symptômes modérés au départ puis aggravation progressive ;
- ceux avec des symptômes faibles - voire inexistants - au début puis augmentation jusqu’à atteindre un pic au quinzième mois ; - faibles et qui le restent ;
- très faibles, voire inexistants, et stables sur toute la période.
Les auteurs soulignent eux-mêmes les limites de leur étude. La première est la fréquence trimestrielle des questionnaires, qui ne permettent pas d’analyser les symptômes au quotidien. De plus, ceux-ci reposent sur l’auto-déclaration. Autre bémol : l’arrêt du suivi à quinze mois.
Malgré cela, les résultats de cette étude contribuent à une meilleure connaissance du Covid long qui nécessitera, pour lever toutes les inconnues, d’autres études à l’avenir…. L’objectif restant toujours le même : mieux comprendre, pour mieux soigner.











