Erreur médicale
Ses douleurs n’étaient pas dues à son soutien-gorge mais à un cancer du sein
Un médecin a attribué ses douleurs et sa grosseur au sein droit à un problème hormonal et à son soutien-gorge à armatures alors que Laura Mcloughlin souffrait d’un cancer du sein.
- Par Diane Cacciarella
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- Drazen Zigic/iStock
Une erreur de diagnostic aux conséquences dramatiques. En 2020, Laura Mcloughlin consulte un médecin pour des douleurs et un gonflement au sein droit. La faute, selon le médecin, à son soutien-gorge à armatures. Pourtant, quelques mois plus tard, un autre praticien émet un tout autre avis : la trentenaire était atteinte d’un cancer du sein.
La douleur et la grosseur liées à un problème hormonal
"J'avais des douleurs assez vives au sein droit, ce qui était inhabituel pour moi ; je ne pouvais plus dormir sur le ventre", raconte-t-elle au Daily Mail, se remémorant les maux dont elle souffrait il y a cinq ans. Au bout d’une semaine, les maux ne diminuent pas. Laura Mcloughlin procède à une auto-palpation et découvre un gros gonflement sous son sein droit.
À l’époque, comme la quasi-totalité du monde, l’Angleterre est confinée. Laura Mcloughlin ne peut pas consulter son médecin généraliste et est orientée vers un institut du sein. "Ils m'ont appelée vers 11h15 et m'ont dit que si je voulais voir le médecin, je devais aller à l'hôpital maintenant, car il finissait de travailler à midi. Il m’a fait passer un examen physique, mais il ne m’a fait passer aucun scanner", raconte-t-elle au Sun.
Malgré la rapidité de la consultation, il pose un diagnostic : les douleurs et la grosseur sont liées à un problème hormonal. Il recommande à la trentenaire de changer ses soutiens-gorge à armatures. "Je les ai changés parce que je le croyais, poursuit la patiente. J'ai quitté l'hôpital en pleine forme, car il m'a dit qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter."
Le cancer du sein se propage et la maladie devient incurable
Les semaines passent, la douleur et la grosseur persistent. Pire, la forme de son mamelon a changé. Laura Mcloughlin décide de consulter un autre médecin. "On m’a fait passer tous les scanners, échographie, mammographie et ils ont trouvé une tumeur de 9,3 centimètres", raconte-t-elle.
Le vrai verdict tombe : elle est atteinte d’un cancer du sein lobulaire. Immédiatement, elle commence un protocole de soin : chimiothérapie, radiothérapie ainsi qu’une double mastectomie. Mais en septembre 2020, le diagnostic s’aggrave : plusieurs ganglions lymphatiques sont touchés par le cancer, qui s’est aussi propagé à la partie inférieure de sa colonne vertébrale. “Je n'ai pas été opérée, car on m'a dit que c'était incurable, que l'opération serait inutile, explique-t-elle. Il fallait me prescrire des médicaments plus tôt.”
Aujourd’hui, Laura Mcloughlin est bénévole dans une association qui lutte contre le cancer du sein. Elle témoigne pour sensibiliser à l’importance du dépistage. En France, 60 % des cas sont détectés à un stade précoce, ce qui augmente les chances de guérison.











