Passage à l'heure d'hiver

Changement d’heure : quel impact sur la santé ?

Selon une nouvelle étude, le changement d’heure serait néfaste pour la santé et augmenterait la prévalence de l’obésité et de l’accident vasculaire cérébral.

  • RilakkuMaxx/iStock
  • 25 Octobre 2025
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    Cette nuit, les Français passent à l’heure d’hiver. Avant de se coucher, il faudra penser à remonter vos pendules d’une heure. Dans ce sens, c’est plutôt une bonne nouvelle, car nous allons gagner du temps de sommeil : à trois heures, il sera deux heures du matin. 

    Changement d'heure biannuel : des risques accrus d'AVC et d'obésité 

    Le changement d'heure saisonnier, en été et en hiver, a été instauré en France à la suite du choc pétrolier de 1973-1974. En mars 2019, les eurodéputés avaient voté sa suppression, avec mise en application en 2021. Mais ce projet a été abandonné lors de la crise sanitaire de la Covid-19.

    Pourtant, les critiques contre ce système persistent. D’après l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), le passage à l’heure d’hiver a des effets néfastes sur la santé, comme des troubles du sommeil, de l’attention, de l’irritabilité, des difficultés de mémorisation, etc. Mais cette modification horaire pourrait aussi avoir des conséquences à plus long terme. Dans une nouvelle étude publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, des chercheurs ont découvert que le changement d’heure biannuel augmentait la prévalence de l’obésité et de l’accident vasculaire cérébral (AVC).

    Le maintien de l'heure d'hiver éviterait environ 300.000 cas d'AVC par an

    Pour mesurer les effets du changement d’heure sur la santé, les chercheurs ont comparé trois rythmes différents : 

    • le changement biannuel (système actuel) ;
    • le maintien permanent de l’heure d’été ;
    • le maintien permanent de l’heure d’hiver.

    Résultat : pour notre horloge biologique, le mieux serait d’adopter définitivement l’heure d’hiver. À l’inverse, le changement biannuel est le pire. Selon les chercheurs, son impact sur le rythme circadien est associé à une augmentation de la prévalence de l’obésité et de l’AVC.

    Dans le détail, les scientifiques estiment que le maintien permanent de l’heure d’hiver permettrait d'éviter environ 300.000 cas d'AVC par an et de diminuer le nombre de personnes obèses de 2,6 millions. En optant pour l’heure d’été, seulement deux tiers de ces bénéfices seraient atteints. 

    "La lumière accélère le rythme circadien le matin et le ralentit le soir, explique Jamie Zeitzer, l’un des auteurs, dans un communiqué. Il faut généralement plus de lumière le matin et moins le soir pour rester bien synchronisé [son cycle circadien] de 24 heures." Autrement dit, l’idéal est de se lever quand il y a davantage de lumière et de se coucher quand il n’y en a plus. Un objectif qu’il est plus facile d’atteindre tout au long de l’année avec l’heure d’hiver.

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