Psychologie

Comment reconnaître une fatigue mentale avant qu'elle ne dégénère

Écouter ce signal d’alarme bienveillant nous invite à réévaluer notre rythme et nos priorités.

  • iStock/nicoletaionescu
  • 12 Octobre 2025
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    La fatigue mentale ne se limite pas à une simple sensation de lassitude. Elle peut altérer la concentration, l’humeur et même la santé physique. En apprenant à repérer ses signes précoces, il est possible de se donner la chance d’agir avant que la situation ne se transforme en épuisement ou en burn-out.

    Comprendre ce qu’est la fatigue mentale

    La fatigue mentale résulte d’une stimulation à la fois excessive et prolongée du cerveau. Elle peut être liée à une surcharge professionnelle, à des tensions familiales, à des préoccupations financières ou encore à une accumulation constante d’informations. Contrairement à une simple baisse d’énergie passagère, elle affecte en profondeur nos capacités de penser et nos émotions. Concrètement, il est fréquent de ressentir une difficulté de plus en plus importante à se concentrer, à mémoriser ou à ressentir de l’enthousiasme et de la motivation pour des activités habituellement plaisantes. Loin d’être une « faiblesse », elle est clairement le signe que le corps, et surtout le cerveau, ont besoin de repos.

    Repérer les signes précoces au quotidien

    La fatigue mentale se manifeste d’abord par de petits changements qui passent souvent inaperçus. Cela peut être de relire la même phrase sans la comprendre, d’oublier des rendez-vous importants ou de repousser des tâches simples qui demandaient auparavant peu d’effort. C’est comme si le réservoir d’énergie psychique était vide et que même les gestes les plus familiers demandaient un
    effort disproportionné. Sur le plan émotionnel, elle augmente la susceptibilité : une remarque anodine peut devenir blessante. Elle peut aussi rendre un contretemps mineur insurmontable ou, à l’inverse, installer une indifférence. Le corps, lui aussi, tire la sonnette d’alarme, souvent en perturbant le sommeil, avec des tensions musculaires, des maux de tête, des troubles digestifs ou une sensation d’épuisement au réveil.

    Agir tôt pour préserver son bien-être

    Reconnaître la fatigue mentale est une étape essentielle, mais agir tôt est tout aussi déterminant. En parler avec une personne de confiance (ami, proche, collègue) permet de briser le silence et de se sentir soutenu(e). De petits ajustements peuvent faire une grande différence : alléger temporairement sa charge de travail, réintroduire des moments de détente ou tout simplement
    s’autoriser à ne rien faire pour récupérer. Réduire le multitâche, s’accorder de véritables pauses dans la journée ou renouer avec des activités sources de plaisir (marcher, écouter de la musique, créer) sont des moyens concrets de restaurer ses ressources mentales. Enfin, demander de l’aide en consultant un professionnel de santé peut devenir nécessaire si elle perdure.

    En savoir plus : "Je lutte contre la fatigue mentale" de Marine Colombel.

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