Sida

Prévention du VIH : l’OMS recommande un antirétroviral injectable deux fois par an

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande l’utilisation de l’antirétroviral lénacapavir, qui repose sur une injection deux fois par an, pour lutter contre le VIH.

  • Andrey Rykov/istock
  • 16 Juillet 2025
  • A A

    Alors que la baisse des aides fait craindre une hausse des cas de contamination et de décès liés au sida, l’OMS propose de miser sur le lénacapavir pour la prévention du VIH, virus responsable du sida. Outre une efficacité très importante, cet antirétroviral offre l’avantage de reposer sur deux injections par an.

    Lutte contre le sida : lénacapavir, un traitement injectable efficace à 100 %

    À l’occasion de la 13e conférence de la Société internationale du sida (IAS 2025) sur la science du VIH, qui se tient à Kigali (Rwanda) du 13 au 17 juillet, l’OMS propose d’avoir recours au lénacapavir pour prévenir les contaminations. "Le lénacapavir injectable offre une alternative très efficace et à longue durée d’action aux pilules orales quotidiennes et aux autres options à courte durée d’action", explique l’organisation dans son communiqué.

    Ce traitement – reposant sur une injection tous les six mois – empêche les contaminations en bloquant l’activité d’une enzyme du VIH appelée capside. Il est notamment recommandé pour les personnes exposées au risque d’infection par le virus qui sont confrontées à des problèmes d’observance quotidienne, de stigmatisation ou d’accès aux soins de santé.

    "Alors qu’un vaccin contre le VIH reste hors de portée, le lénacapavir est ce qui se fait de mieux : un antirétroviral à action prolongée dont les essais ont montré qu’il permettait de prévenir la quasi-totalité des infections à VIH chez les personnes à risque", souligne le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, dans un communiqué.

    Une étude, publiée en juillet 2024 dans la revue le New England journal of medicine, a révélé que ce médicament parvenait à empêcher l’infection par le VIH à 100 %.

    “Parmi les autres options de prévention du VIH soutenues par l’OMS figurent les comprimés oraux quotidiens, le cabotégravir injectable – qui est injecté une fois tous les deux mois – et l’anneau vaginal de dapivirine, qui font partie d’un nombre croissant d’outils visant à mettre fin à l’épidémie de VIH”, ajoutent l’OMS et l’ONU.

    VIH : 1,3 million de contaminations en 2024

    Ces nouvelles lignes directrices ont été publiées alors que “les efforts de prévention du VIH stagnent avec 1,3 million de nouvelles infections à VIH en 2024” remarque l’ONU.

    Selon les estimations, 40,8 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde en 2024, dont 65 % en Afrique subsaharienne. Environ 630.000 patients sont morts de causes liées au virus. De plus, l’année dernière, 1,3 million de personnes ont contracté le VIH, dont 120.000 enfants.

    Toutefois, les organisations sanitaires ont une bonne nouvelle : l’accès aux médicaments contre le VIH continue de s’étendre, avec 31,6 millions de personnes recevant un traitement en 2024, contre 30,3 millions un an plus tôt.

    Pour laisser un commentaire, Connectez-vous par ici.