Psychologie

Trop-plein sensoriel : comment aider un enfant à se recentrer

Savoir accueillir ses réactions comme l’expression d’une fatigue ou d’une saturation aide l’enfant à trouver son équilibre et à faire confiance.

  • iStock/SIphotography
  • 06 Septembre 2025
  • A A

    Les enfants, comme les adultes, peuvent parfois se sentir dépassés par une accumulation de bruits, de lumières ou de sensations. Ce trop-plein sensoriel peut provoquer irritabilité, repli ou agitation. Savoir repérer les signaux et accompagner l’enfant avec douceur l’aide à retrouver son équilibre et à développer sa capacité d’autorégulation.

    Comprendre le trop-plein sensoriel

    Le trop-plein sensoriel survient lorsque l’enfant reçoit davantage de stimulations qu’il ne peut en traiter à un moment donné. Son cerveau, saturé, n’arrive plus à trier les informations, et tout devient trop intense.

    Cela peut arriver dans une salle de classe trop bruyante, un supermarché animé ou lors d’un goûter d’anniversaire où les sons, les odeurs et les mouvements s’accumulent. Si certains enfants s’agitent et courent partout, d’autres se mettent à pleurer, se fâcher, ou même se renfermer en silence.

    L’important est de comprendre qu’il ne s’agit pas d’un "caprice", mais d’un signe que son système nerveux a besoin de repos.

    Repérer les signes pour agir au bon moment

    Les manifestations d’un trop-plein sensoriel peuvent être très variées et parfois difficiles à interpréter. Au départ, certains se frottent les oreilles, ferment les yeux, se cachent le visage ou disent simplement que « c’est trop fort ». D’autres deviennent irritables, refusent de participer, ou explosent sans raison apparente.

    Si, par exemple, votre enfant éclate en pleurs ou en colère en rentrant de l’école, cela ne veut pas dire qu’il désobéit, mais plutôt qu’il a épuisé toute son énergie de régulation au cours de la journée. L’observer dans différents contextes permet de mieux identifier ces signaux précoces et d’anticiper les situations trop stimulantes pour proposer une pause avant que la crise ne s’installe.

    L’aider à se recentrer en douceur

    Quand un enfant est en surcharge, le plus important est de lui offrir un cadre sécurisant et bienveillant. Un endroit calme, avec peu de stimulations, peut suffire à l’apaiser. Il peut s’agir d’un coin lecture, de sa chambre, ou simplement de vos bras rassurants.

    Mettre des mots sur ce qu’il ressent, comme "je vois que c’est trop pour toi, viens, on fait une pause", l’aide aussi à se sentir compris. L’essentiel n’est pas d’imposer une méthode unique, mais d’explorer avec lui ce qui l’aide le mieux, en respectant son rythme.

    En savoir plus : "L’hypersensibilité sensorielle racontée aux enfants", de Virginie Clavel.

    Pour laisser un commentaire, Connectez-vous par ici.