Alimentation
Perte de poids : manger plus tôt ou moins souvent, quelles sont les meilleures approches ?
Pour perdre du poids, certaines méthodes comme le jeûne intermittent ou la réduction de la fréquence des repas, pourraient être une solution pour les personnes qui ont du mal avec les régimes alimentaires classiques.

- Par Marie Martin
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- Wand_Prapan/ istock
Gérer ses repas différemment, comme pratiquer le jeûne intermittent, réduire la fréquence de ses repas ou opter pour la consommation de calories en début de journée, pourrait contribuer à une modeste perte de poids. Une étude menée par des chercheurs de l’Université Bond, en Australie, laisse à penser que ces approches pourraient devenir une alternative aux régimes classiques.
Lutter contre l'obésité avec des méthodes suivant le rythme du corps
Une personne sur huit est touchée dans le monde par l’obésité. Celle-ci augmente les risques de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires et de certains cancers. Pour perdre du poids, il est souvent préconisé des régimes stricts limitant l’apport calorique ou bien certains aliments, mais les patients ont des difficultés à les suivre dans la durée. Les spécialistes réfléchissent à d'autres méthodes comme le contrôle des heures de repas.
Cette étude, publiée dans JAMA Network Open, a analysé 29 essais cliniques incluant près de 2.500 participants, dont 69 % de femmes avec un âge moyen de 44 ans et un IMC de 33. Les préconisations incluaient le jeûne intermittent (pratiqué dans 17 études), la réduction de la fréquence des repas (huit études) et l'ingestion des calories tôt dans la journée (quatre études).
Les résultats ont montré que le jeûne intermittent a entraîné une perte moyenne de 1,37 kg sur 12 semaines et la réduction de la fréquence une baisse de 1,85 kg. La consommation plus précoce des calories a induit une perte de 1,75 kg. Les effets sur le métabolisme se sont avérés modestes, mais ont toutefois montré des réductions de la glycémie et de l’hémoglobine glyquée, deux indicateurs de risque de diabète.
D'autres études seront nécessaires
Dans un communiqué, les scientifiques ont posé des limites importantes à leur étude : 76 % des essais analysés présentaient un risque de biais et 66 % un biais élevé, principalement en raison de la difficulté à contrôler et vérifier l'alimentation déclarée par les participants. Ces résultats seront donc interprétés prudemment et nécessiteront des essais complémentaires, comprenant des échantillons élargis et un suivi à long terme, afin de mieux évaluer l’impact de ces méthodes sur la perte de poids. Toutefois, selon les chercheurs, ces préconisations de gestion des repas pourraient procurer une solution plus facile pour ceux qui peinent à suivre les régimes classiques.