Urgence vitale
Semaine mondiale de l’allergie : comment elle peut tuer en quelques minutes
À l’occasion de la semaine mondiale de l’allergie, du 29 juin au 5 juillet, des associations alertent sur l’anaphylaxie, une réaction allergique qui peut être mortelle.

- Par Mégane Fleury
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- Doucefleur/istock
Une réaction allergique qui peut être fatale. Pour la semaine mondiale de l’allergie, organisée du 29 juin au 5 juillet, l’ARCAA (Association de Recherche Clinique en Allergologie et Asthmologie) et le Syndicat Français des Allergologues (SYFAL) alertent sur l’anaphylaxie. "Avec 1,34 cas pour 100.000 habitants et une hausse préoccupante des formes sévères, cette urgence vitale progresse silencieusement", annoncent les associations dans un communiqué.
Qu’est-ce que l’anaphylaxie, la réaction allergique la plus grave ?
"L’anaphylaxie est due à une activation innapropriée de cellules du système immunitaire, les mastocytes des tissus et des basophiles du sang, provoquant en quelques secondes/minutes une libération massive d’histamine, molécule à l’origine des symptômes", explique l’Inserm. Cette réaction allergique grave se produit quelques minutes après le contact avec un allergène : un aliment (dans 60 % des cas), une piqûre d’insecte, un médicament, etc. "Contrairement à une réaction allergique légère, l’anaphylaxie touche plusieurs organes en même temps (peau, respiration, digestion, cœur)." Elle peut provoquer différents symptômes : difficultés à respirer, urticaire généralisée, démangeaisons, gonflement des lèvres ou de la langue, malaise, nausées ou encore un sentiment de "mort imminente". En l’absence de prise en charge, l’anaphylaxie peut conduire au décès en moins de quinze minutes.
Anaphylaxie : agir vite pour sauver des vies
Cette réaction grave peut toucher tout le monde, car certaines personnes ne savent pas qu’elles sont allergiques. "En France, 5.000 cas d’anaphylaxie sont recensés chaque année et hospitalisés, et ce chiffre est en constante augmentation, indique Dr Séverine Fernandez, allergologue, présidente du SYFAL. Certains patients arrivent trop tard ou ne maîtrisent pas les bons gestes. Il est urgent de faire connaître cette réaction allergique extrême au plus grand nombre – car savoir reconnaître les premiers signes, c’est déjà sauver une vie."
Allergie : comment réagir en cas d’anaphylaxie ?
En cas de symptôme, il faut agir vite en appelant les secours, le 15 ou le 112, et en administrant de l’adrénaline injectable. "Celle-ci se présente sous forme de stylo dit auto-injecteur prescrit au patient après un épisode sévère", souligne l’Inserm. À l’occasion de la semaine mondiale de l’allergie, les associations souhaitent communiquer sur les conduites à tenir en cas de réaction anaphylactique afin de réduire le nombre de décès. "L’anaphylaxie peut survenir dans une cour d’école, dans une cuisine, dans la rue, un jardin public, rappelle le Dr Séverine Fernandez, présidente du SYFAL. La formation du grand public est une priorité absolue."