Activité physique

Cerveau : pas la peine de courir un marathon pour avoir une bonne mémoire

Une étude japonaise montre que les activités physiques d’intensité faible à modérée – comme le yoga ou la marche à pied – suffisent à booster les neurotransmetteurs qui régulent la mémoire.

  • Nikolay Amoseev/istock
  • 20 Mai 2025
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    L’exercice fait du bien au corps… et au cerveau. De nombreuses études l’ont déjà mis en évidence. Mais, bonne nouvelle pour les moins sportifs ! Il n’est pas nécessaire de courir un marathon pour profiter des bienfaits de l’activité physique sur les fonctions cognitives.

    Les chercheurs de l’université de Tsukuba (Japon) ont démontré que les exercices “légers” comme le yoga ou la marche rapide boostent la mémoire en favorisant la libération de dopamine et de noradrénaline, des neurotransmetteurs connus pour réguler l’activité neuronale et la mémoire. L'étude a été publiée ans la revue FASEB Journal.

    Un exercice “léger” suffit à booster les neurotransmetteurs qui régulent la mémoire

    Pour comprendre comment l’exercice impacte le cerveau, les chercheurs ont réuni des rats qui avaient appris à courir sur des tapis roulants. Ces derniers présentaient différentes vitesses afin d’imiter les différentes intensités de l'exercice humain (faible, modéré et intense). L’équipe a ensuite évalué les taux des neurotransmetteurs dopamine, sérotonine et noradrénaline dans l'hippocampe, le siège de la mémoire. Elle a aussi mesuré l’activité cérébrale des rongeurs après leurs "séances de sport".

    Les scientifiques ont alors vu que les niveaux de dopamine et de noradrénaline augmentaient dans l'hippocampe, et cela, dès la tenue d’une activité physique d’intensité faible. De plus, ils ont remarqué qu’au niveau du tronc cérébral, les neurones producteurs de dopamine (situés dans l’aire tegmentale ventrale) et ceux produisant la noradrénaline (situés dans le locus coeruleus), étaient activés chez les rongeurs en activité. Pour les chercheurs, ces deux zones pourraient être à l'origine de la hausse des neurotransmetteurs observée.

    Promouvoir l’exercice pour une meilleure mémoire

    "L'activation de ces deux aires cérébrales était positivement corrélée à l'activation neuronale de l'hippocampe", confirment les auteurs dans leur communiqué. Ainsi pour eux, pas de doute possible : la dopamine issue de l'aire tegmentale ventrale et la noradrénaline provenant du locus coeruleus influencent les circuits neuronaux qui activent l'hippocampe, et cela, même si les rongeurs n’ont qu’une activité physique légère. Ils estiment qu’il serait intéressant de sensibiliser les patients aux bienfaits de l'exercice sur la mémoire et de la plasticité cérébrale.

    Les scientifiques ajoutent que des travaux supplémentaires sont nécessaires, notamment pour mieux comprendre les mécanismes du circuit neuronal de l'amélioration de la mémoire activée par l'exercice d’intensité faible et modérée.

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    JDF