Alimentation

Sucre et gras : faut-il céder à la tentation pour mieux maigrir ?

Plutôt que de tout interdire, le fait d’inclure ses aliments préférés, même les plus caloriques, dans un régime par ailleurs équilibré pourrait aider à mieux perdre du poids et à ne pas le reprendre, selon une étude.

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  • 20 Mai 2025
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    Et si résister à ses envies de sucre ou de gras était contre-productif ? C'est la conclusion pour le moins originale d'une étude américaine qui réhabilite le dessert dans les régimes amaigrissants. Selon des chercheurs de l'université de l'Illinois à Urbana-Champaign, inclure les aliments que l'on désire le plus dans un plan alimentaire équilibré pourrait être la clé pour perdre du poids durablement, et sans souffrir de frustrations. Leurs travaux ont été publiés dans la revue Physiology & Behavior.

    Intégrer les "aliments désirés" pour mieux réussir

    Dans le cadre d'un programme de perte de poids sur 12 mois, les participants ont suivi des séances de nutrition en ligne et ont appris à analyser leurs choix alimentaires grâce à un outil de visualisation des nutriments (protéines, fibres, calories...). Ils étaient encouragés à adopter une "stratégie d'inclusion" : plutôt que de bannir certains aliments, il s'agissait de les consommer en petites quantités dans des repas équilibrés. "Alors que certaines méthodes interdisent des aliments, notre approche vise à les inclure intelligemment", expliquent les chercheurs dans un communiqué.

    Les résultats sont éloquents : après un an, les participants ayant terminé le programme avaient perdu en moyenne 7,9 % de leur poids initial. Et ceux qui avaient maintenu leur perte au cours de l'année suivante rapportaient des envies alimentaires ("cravings") nettement plus faibles. "Les envies diminuent au cours de la perte de poids, et tant qu'on ne regagne pas les kilos, elles restent faibles", précisent les scientifiques.

    Un cercle vertueux contre les "fringales"

    Les envies les plus réduites concernaient les aliments riches en sucre et en graisse : gâteaux, biscuits, hamburgers ou poulet frit. En fait, ceux qui avaient perdu plus de 5 % de leur poids corporel montraient une diminution significative de la fréquence et de l'intensité de leurs "fringales". "Cela contredit la théorie de la cellule graisseuse affamée, selon laquelle nos cellules nous pousseraient à manger pour se reconstituer, affirment les chercheurs. Tant que vous restez à un poids sain, vos envies demeurent faibles."

    L’étude suggère que la perte de poids est davantage une question de cohérence que de volonté. "La constance est essentielle. Les fluctuations dans les horaires ou les quantités de repas déclenchent les envies", rappellent les auteurs. En clair : mieux vaut manger un peu de chocolat régulièrement que de se battre contre soi-même... pour craquer plus tard.

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    JDF