Enfance

Quels signes physiques permettent de repérer les enfants victimes de violences ?

Parmi toutes les blessures possibles, certaines peuvent davantage être le signe qu’un enfant est victime de violences, selon une équipe de chercheurs.

  • ipolonina/iStock
  • 26 Avr 2025
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    En 2023, le nombre de victimes de violences intrafamiliales non conjugales a augmenté de 14 %,  selon le ministère de l’Intérieur, qui rapporte une hausse de 15 % pour les violences physiques et 8 % pour les violences sexuelles. Comme les précédentes années, celles-ci concernaient davantage les mineurs, avec une progression de 15 %, contre 9 % pour les majeurs. 

    Les blessures buccales, les ecchymoses et les hémorragies sous-conjonctivales

    Face à ce phénomène croissant, un plan de lutte contre les violences faites aux enfants a été lancé en 2023. La mesure 17 vise à “renforcer les formations et sensibilisations au repérage et signalement des situations de violences faites aux enfants pour les professionnels intervenant auprès d’enfants”. La première aide que l’on peut apporter à ces jeunes victimes est de les observer et de déceler les signes physiques de ces souffrances car, bien souvent, ils ont du mal à en parler.

    D'après une nouvelle étude publiée dans la revue JAMA, parmi toutes les blessures possibles, certaines peuvent davantage être le signe qu’un enfant est victime de violences. Pour les identifier et aider les médecins à déterminer la probabilité de violences physiques chez les jeunes enfants, les chercheurs ont réalisé une méta-analyse d’études décrivant les caractéristiques cliniques et radiologiques des enfants et adolescents évalués pour violences physiques.

    Résultat : les blessures buccales, les ecchymoses au cou ou aux fesses ainsi que les blessures "à motifs" (qui peuvent être causées par l'impact d'une arme ou d'un autre objet sur le corps, ou par le contact du corps avec une surface structurée) et les hémorragies sous-conjonctivales étaient associées à une plus forte probabilité de violences. 

    Signaler un enfant en situation de maltraitance

    Chez les enfants hospitalisés, les chercheurs ont également découvert que d’autres signes pouvaient être associés à une probabilité plus importante de violences physiques, comme le traumatisme crânien, la présence d'hémorragies rétiniennes ou encore les convulsions. Les auteurs estiment que la connaissance de ces signes physiques peut aider les médecins à identifier les enfants les plus à risque d’avoir subi des violences physiques. Ils peuvent alors pousser plus loin leurs investigations pour déterminer si l’enfant a besoin d’un suivi adapté et d’une mise en sécurité.

    Outre les professionnels de santé, tout le monde est concerné par cette étude. En effet, les témoins d’un acte de maltraitance, qu’ils soient mineurs ou majeurs, ou ceux qui soupçonnent un danger pour un enfant doivent le signaler. Pour cela, vous pouvez contacter le numéro d'appel 119, disponible 24h/24 et 7 jours/7. “La non-dénonciation d'une situation de maltraitance dont vous avez connaissance peut être punie de 3 ans de prison et de 45.000 € d'amende”, précise le site Service-Public.fr.

    Chaque semaine, un enfant meurt sous les coups de ses parents, selon le plan de lutte contre les violences faites aux enfants 2023-2027.

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    JDF