Hygiène

Les sèche-mains sont-ils des nids à germes ?

Les sèche-mains, plein de bactéries ? Un TikTokeur a mené sa propre expérience pour le démontrer, grâce à des boîtes de Petri.

  • Par Andraud Rafaël
  • YurolaitsAlbert/iStock
  • 30 Aoû 2022
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    Est-ce plus propre de secouer ses mains à l’air libre pour les faire sécher ou se servir d’un sèche-mains électrique ? Le TikTokeur américain Lucas Dallin s’est posé la question et y a répondu par sa propre expérience.

    Équipé de gants de protection, il a essayé avec une boîte de Petri les sèche-mains disponibles dans différents lieux : toilettes publiques, station-service, cinéma, magasin… En parallèle, il a simulé un séchage à l’air libre en secouant sa boîte de Petri dans les mêmes endroits. Il a ensuite laissé ses échantillons dans un incubateur afin d'observer la croissance des germes.

    Le sèche-mains est moins hygiénique

    Trois jours plus tard, le résultat est sans appel à l’image. Chaque échantillon issu de l’air pulsé des sèche-mains est couvert de taches blanchâtres, le pire étant celui des toilettes publiques.

    À l’opposé, les boîtes de Petri soumises au séchage à l’air libre n’ont aucune trace de contamination. En 2018, une étudiante avait déjà mené cette expérience avec le même résultat. Le sèche-mains se révèle donc être la méthode la moins hygiénique, en comparaison du secouage des mains ou aux serviettes en papier.

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    Un fait déjà connu

    En effet, après un lavage de mains, il peut potentiellement rester des germes sur les doigts, sous les ongles. Et quand on les sèche sous ce type d’appareils, on va alors pulvériser dans l'air tous ces microbes, notamment vers le visage, au risque de les inhaler. Or, avec le séchage à l’air libre, il n’y a pas d’aérocontamination. Et le fait d’essuyer ses mains avec une serviette - propre - constitue une action mécanique qui permet de les débarrasser d'éventuelles bactéries encore présentes.

    Cette aérocontamination avait déjà été prouvée par certaines études. Comme celle de l’Université de Leeds en 2014, qui a démontré que les séchoirs à jet d'air et à air chaud entraînent une augmentation de la diffusion aéroportée des bactéries lors du séchage des mains. L’étude suggère notamment que les sécheurs d'air peuvent être inadaptés à une utilisation dans les établissements de santé, car ils peuvent faciliter les contaminations bactériennes par aérosol.

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    JDF