Psychologie

Attention, les applications de santé mentale collectent aussi vos données personnelles

Calm, BetterHelp, Youper, Better Stop Suicide... Toutes ces applications destinées à prendre soin de notre santé mentale ne seraient pas les dernières à collecter les données personnelles et dans ce cas extrêmement intimes de leurs utilisateurs. 

  • Par Mathilde Debry
  • globalmoments / istock.
  • 04 Mai 2022
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    Selon une nouvelle une étude menée par des analystes de Mozilla et relayée par The Verge, les applications destinées à prendre soin de notre santé mentale en auraient après les données personnelles de leurs utilisateurs.

    "Elles suivent, partagent et exploitent les pensées"

    Concrètement, des analystes de Mozilla ont passé au crible trente-deux applications, sur lesquelles vingt-neuf se sont vu remettre l’icône d'avertissement "Confidentialité non incluse".

    "La grande majorité des applications de santé mentale et de prière sont incroyablement effrayantes", estime dans un communiqué publié le 2 mai Jen Caltrider, à l'origine du guide "Confidentialité non incluse". "Elles suivent, partagent et exploitent les pensées et les sentiments les plus intimes des utilisateurs, comme les humeurs, l'état mental et les données biométriques."

    "En ce qui concerne la protection de la vie privée et de la sécurité des personnes, les applications de santé mentale et de prière sont pires que toute autre catégorie de produits [...] examinée au cours des six dernières années", poursuit le communiqué. "Ce sont des loups déguisés en agneaux", résume Misha Rykov, coauteur du guide de Mozilla.

    Les pires applications en matière de confidentialité

    Selon Mozilla, les pires applications en matière de confidentialité sont BetterHelp, Youper, Better Stop Suicide, Woebot, Pray.com et Talkspace. Bearable ou Calm sont aussi considérées comme peu respectueuses de la vie privée de chacun.

    La crise sanitaire de la Covid-19 a exacerbé les problèmes de santé mentale dans de nombreux pays. En octobre dernier, 10 % des Français avaient des pensées suicidaires, soit une hausse de 5 points par rapport au niveau antérieur à l’épidémie.

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