Covid-19

40% des parents constatent que la crise sanitaire impacte négativement les tout-petits

Chez les professionnels de la petite enfance, 41% font déjà état d’effets de la crise sanitaire sur l’apprentissage du langage des moins de 3 ans.

  • Par Mathilde Debry
  • monkeybusinessimages / istock.
  • 13 Avr 2022
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    Selon un nouveau sondage Opinion Way pour Fisher-Price, 60% des parents craignent au moins un effet négatif de la crise sanitaire sur le développement de leur(s) enfant(s) de moins de trois ans, et 40% le constatent déjà.

    Socialisation

    Plus précisément, 45% des sondés s’inquiètent pour la socialisation des tout-petits, et 24% remarquent dès à présent des effets sur la capacité de leur enfant à nouer des liens. "Un parent sur quatre constatent notamment que, depuis l’émergence du Sras-cov-2, son enfant préfère jouer avec lui plutôt qu’avec d’autres enfants", ajoutent les sondeurs. 43% des parents se préoccupent aussi de l’impact de la covid-19 sur la vision du monde de leur progéniture.

    Chez les professionnels de la petite enfance, 41% font déjà état d’effets de la crise sanitaire sur l’apprentissage du langage des moins de 3 ans, et 1/3 observent des conséquences sur la socialisation et les perceptions du monde des tout-petits. 28% notent aussi des effets sur leur humeur, et 20% sur leur sommeil.

    Eveil

    "Plus globalement, 37% des professionnels de la petite enfance signalent une différence d’éveil par rapport aux enfants du même âge avant la crise sanitaire, et désignent la pandémie comme en étant au moins partiellement responsable", peut-on lire dans le rapport. Enfin, 50% des professionnels de la petite enfance trouvent que le temps accordé au jeu est aujourd’hui insuffisant pour favoriser le développement des enfants.

    "A cause de l’interdiction de lien social, les enfants ont été beaucoup moins en contact avec des personnes extérieures à leur foyer et les processus de séparation sont souvent plus longs et douloureux", témoigne aussi une éducatrice. "Par ailleurs, l’absence de visages visibles complexifie la transmission et la bonne compréhension des émotions et des consignes. On observe aussi une montée importante de l’utilisation des écrans chez les très jeunes enfants, amplifiée par le télétravail", ajoute-t-elle en conclusion.

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    JDF