"Zoom Vanity"

Aimer se regarder pendant une réunion Zoom n'est pas forcément narcissique

Alors qu'Omicron a refait basculer la France en télétravail, une étude s'est penchée sur la psychologie de ceux qui préfèrent regarder leur propre image pendant les visioconférences plutôt que le visage de leurs collègues. 

  • Par Mathilde Debry
  • insta_photos / stock.
  • 12 Jan 2022
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    Selon une nouvelle étude relayée par Slate.fr, le fait de regarder son propre retour caméra lors des visioconférences ne veut pas dire que l’on est particulièrement narcissique, mais plutôt que l’on manque de confiance en soi.


    "Ce n'est pas idéal pour tout le monde"

    Ainsi, les réunions zoom et autres Facetimes ne seraient pas, du moins dans la sphère professionnelle, aussi confortables pour tous les travailleurs. "Un manager qui dirige une réunion préférera probablement que tout le monde ait sa caméra allumée, évidemment. En même temps, il doit savoir qu'il y a probablement un coût à cela et que ce n'est pas idéal pour tout le monde", explique la directrice de la recherche Kristine Kuhn.

    Pour parvenir à ces déductions, son équipe a sondé 80 salariés et 350 étudiants sur "la nature de leurs réunions de travail ou de classe et les sentiments que [les participants] éprouvaient vis-à-vis d’eux-mêmes". Ils ont collecté leurs réponses de l’été à l'automne 2020, alors que l’épidémie de Covid-19 avait déjà fait basculer de nombreuses structures en télétravail.


    Aversion pour les réunions virtuelles

    "Le fait de se voir et de voir les autres pendant les réunions virtuelles contribue aux attitudes négatives envers ce type de technologies, ce qui confirme notre hypothèse de départ", écrivent les chercheurs. "L'association entre la fréquence de la visualisation de soi pendant les visioconférences et l'aversion pour les réunions virtuelles dépend du niveau de conscience d’être vu publiquement pendant l’échange collectif", poursuivent les scientifiques.

    Ils concluent : "les résultats présentés ici indiquent la nécessité de prendre en compte les caractéristiques technologiques spécifiques des outils de collaboration virtuelle, ainsi que les différences individuelles entre les utilisateurs".

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    JDF