Témoignage

Altération de la vie sexuelle : Jean-Marc Sylvestre se confie sur son cancer de la prostate

Le journaliste économique Jean-Marc Sylvestre témoigne sur le combat qu'il a livré 15 ans plus tôt contre un cancer de la prostate. 

  • Par Mathilde Debry
  • @wikipédia.
  • 19 Mai 2021
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    Dans son dernier livre Tout n'est pas foutu, le célèbre journaliste économique Jean-Marc Sylvestre révèle avoir survécu à un cancer de la prostate il y a quinze ans, même si la maladie a eu de lourdes conséquences sur sa vie sexuelle.


    "Cela a été compliqué"

    "Voilà : je ne bande plus. Ma verge est morte, réduite à une vague présence sans vie, sans chaleur, un truc qui pendouille, une peau ridée par où passe l'urine, l'urine et rien d'autre. Je n'ai plus de sperme", raconte-t-il dans son livre. Après les soins et l’opération, qu’il a longtemps cachés à ses proches, Jean-Marc Sylvestre a finalement fini par retrouver sa libido. "Cela a été compliqué, mais ça s'est arrangé avec le temps, et avec l'âge, mes exigences ont peut-être aussi diminué", écrit-il.

    Lorsqu’un homme se fait opérer d’un cancer de la prostate, sa vie sexuelle en est affectée, mais à différents degrés en fonction de la gravité de la maladie. "Si vous avez une opération du cancer de la prostate, votre sexualité ne pourra pas être celle d’avant", explique le professeur Georges Fournier (Brest), président de l'Association Française d'Urologie, dans notre émission Questions aux experts. "Pour une raison simple : si on enlève la prostate, vous n’aurez plus de sperme. En revanche, il y aura toujours le plaisir lié à l’éjaculation et la manifestation de la libido", poursuit le spécialiste.


    Erection : "tout dépend si l’on peut conserver les nerfs"

    "Concernant l’érection, tout dépend si l’on peut conserver les nerfs à l’origine du mécanisme autour de la prostate. Si oui, le malade pourra encore avoir des érections, même si la récupération n’est pas systématique. Si malheureusement la maladie est trop étendue, alors le patient ne pourra plus avoir d’érection", explique Georges Fournier.

    Le cancer de la prostate reste le plus fréquent chez l’homme (50 000 nouveaux cas en 2015), suivi des cancers du poumon et colorectal (respectivement 31 000 et 23 000 nouveaux cas). Ce cancer survient dans environ 66 % des cas chez des hommes âgés de 65 ans et plus. On note une relative diminution du nombre de cas depuis quelques années.

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    JDF