Scolarisés près d’une usine dans les années 80

Amiante : l'ARS rappelle 13000 anciens élèves d'Aulnay-sous-Bois

L’Agence régionale de santé d’Île-de-France a lancé un programme de recherche pour retrouver les personnes anciennement scolarisées à coté d’une usine qui traitait de l’amiante à Alnay-sous-Bois.

  • Par Raphaëlle Maruchitch
  • DURAND FLORENCE/SIPA/SIPA
  • 23 Nov 2014
  • A A

    Les pathologies cancéreuses provoquées par l’amiante se déclarent plusieurs dizaines d’années après que les personnes ont été en contact avec les poussières d’amiante - 40 ans en moyenne pour le mésothéliome de la plèvre, cancer spécifique d’une exposition à l’amiante, indique le site de l’Assurance maladie. Ainsi, le Comptoir des minéraux et des matières premières (CMMP), qui a exercé des activités de broyage et de commercialisation de différents minéraux, dont de l’amiante, de 1938 à 1975 à Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis, révèle petit à petit des victimes potentielles.


    Première victime en 1996

    Ce serait le cas de Gisèle Delhaye, septuagénaire qui souffre d’un mésothéliome, dont Le Parisien a recueilli le témoignage. Elle a été scolarisée à proximité du (CMMP) et se bat aujourd’hui contre la maladie.
    La première victime potentielle du CMMP n’a été identifiée qu’en 1996 : il s’agissait de Pierre Léonard, qui habitait le quartier depuis son enfance et qui est décédé d’une tumeur de la plèvre à 49 ans. La pollution environnementale causée par le CMMP a été établie définitivement en 2007 par l’Institut de veille sanitaire.


    Campagne d’information pour les anciens écoliers

    Aujourd’hui, l’ARS d’Île-de-France vient de lancer une campagne d’information pour les anciens élèves des établissements de ce quartier d’Aulnay-sous-Bois, soit 13 000 personnes. Les enfants constituent une population particulièrement sensible à l’exposition à l’amiante. « Des quantités importantes de poussières d’amiante ont été émises dans l’atmosphère pendant cette période. Toute personne ayant vécu, travaillé ou été scolarisé à proximité du CMMP entre 1938 et 1975 a donc été exposée aux retombées de poussière d’amiante », indique l’ARS. Un numéro d’information a été mis en place : le 0 811 260 399. Par ailleurs, toute personne ayant travaillé au CMMP entre 1938 et 1975 a la possibilité de bénéficier du suivi post professionnel.

    Les premiers signes du mésothéliome, par ailleurs communs à de nombreuses maladies, sont un essoufflement, une douleur de poitrine, une toux persistante ou encore une douleur de l'omoplate ou du bas du dos, indique l’Assurance maladie. Ce n’est pas la seule pathologie cancéreuse que peuvent développer les personnes qui ont été exposées à l’amiante : en effet, le contact le matériau fibreux multiplie également le risque par dix de développer un cancer broncho-pulmonaire.

    Pour laisser un commentaire, Connectez-vous par ici.
    

    JDF