Nutrition

Les aliments frits augmentent les risques cardiovasculaires

La consommation régulière d’aliments frits augmente le risque de problèmes cardiovasculaires accrus. De plus, en fonction des aliments, cela peut favoriser la réponse inflammatoire du corps ou produire des substances cancérigènes.

  • Par David Ravier
  • iStockphoto.com/Shaiith
  • 19 Jan 2021
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    L’alimentation occidentale n’est pas la meilleure qui soit, c’est un fait. Trop de glucides, trop de viande, de sucre et surtout, de gras. Tous ces éléments ne favorisent pas une bonne santé cardiovasculaire, comme le rappellent des chercheurs de l’université de Shenzhen (Chine). Selon eux, les aliments frits sont liés à un risque accru de maladies cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux graves, avec un risque qui augmente avec chaque portion hebdomadaire de gras. Les résultats ont été publiés dans l’édition du mois de janvier du mensuel Heart. 


    Une augmentation des risques chaque semaine

    Pour comprendre les effets négatifs des aliments frits sur l’organisme, les chercheurs ont fait une compilation de 17 études parues sur le sujet jusqu’en avril 2020, impliquant 562 445 participants et 36 727 “événements” cardiovasculaires majeurs comme les accidents vasculaires cérébraux. En mettant ces données en commun, ils ont pu couvrir quasiment une décennie de résultat, une période de temps précieuse pour évaluer le lien potentiel entre la consommation d'aliments frits et les décès dus aux maladies cardiovasculaires, quelle qu'en soit la cause.

    Grâce à cette analyse, les chercheurs ont pu démontrer qu’une consommation élevée de fritures par semaine, cela crée un risque accru de 28% d'événements cardiovasculaires majeurs, de 22% de maladies coronariennes et de 37% d'insuffisance cardiaque. Dans le détail, l’absorption de 114g de friture par semaine augmente les événements cardiovasculaires majeurs, les maladies coronariennes et l'insuffisance cardiaque de respectivement de 3 %, 2 % et 12 %.

    Les chercheurs émettent toutefois des doutes sur ces chiffres qui pourraient être sous-évalués, car certaines études ne prenaient en compte qu’un seul type d’aliments frits, comme le poisson frit, les pommes de terre ou les en-cas, ce qui laisse encore une marge de progression à ces chiffres. 


    Réponse inflammatoire et substances cancérigènes

    En raison de leur haute teneur en gras, les aliments frits génèrent des acides gras nocifs à partir des huiles végétales hydrogénées souvent utilisées pour la cuisson. De plus, l’ingestion de grandes quantités de gras stimule la production de sous-produits chimiques impliqués dans la réponse inflammatoire de l’organisme. 

    Les effets sur la santé se fondent majoritairement sur l’addition de substances. Ainsi, en consommant du poulet frit et du bacon par exemple, il faut ajouter en plus des acides gras la consommation de sel qui en découle, mais aussi les différentes substances présentes dans la viande, comme les nitrites dans le cas du bacon. Ces matières, sous l’effet de la cuisson, peuvent créer des substances cancérigènes, qui sont également mauvaises pour la santé. 

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    JDF