Coup de blues

Psychologie : les hommes sont malheureux quand ils gagnent moins que leur femme

Moins gagner sa vie que son partenaire a un impact sur le bien-être mental des hommes, mais pas sur la joie de vivre des femmes.

  • Par Mathilde Debry
  • fizkes / istock .
  • 30 Nov 2020
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    Les hommes qui gagnent moins que leur compagne ont tendance à mal vivre la situation, alors que l’inverse n’est pas vrai, selon une nouvelle étude. Contrairement aux recherches précédentes sur l’impact de l’écart salarial, "nous avons étudié les effets des changements récents au niveau des revenus relatifs au sein des couples ainsi que les transitions sur le marché du travail", écrivent les chercheurs de la City University de Londres, publiés dans SAGE.  


    40 000 foyers britanniques

    En se basant sur une étude longitudinale, ils ont découvert que "les hommes expriment une amplification de leur bonheur en réponse à une augmentation récente de leurs revenus par rapport à ceux de leur épouse". Et que : "pour les femmes, l'évolution des revenus proportionnels n'a pas eu d'effet sur leur joie de vivre. Nous constatons également que les hommes qui gagnent un revenu moins important que leur femme font état d'une satisfaction personnelle plus faible que les hommes qui gagnent un salaire égal ou plus important que leur femme, alors que de telles différences n'ont pas été constatées pour les femmes".

    Pour parvenir à ces conclusions, les universitaires ont analysé des sondages effectués auprès d’un panel de 40 000 foyers britanniques dans le cadre de la UK Household Longitudinal Study. Les données ont été récoltées entre 2009 et 2017.


    En équivalent temps plein, les Françaises touchent 18,5% de moins que les hommes

    En France, les inégalités salariales entre les hommes et les femmes sont toujours une réalité. En équivalent temps plein, les femmes touchent 18,5% de moins que les hommes, selon l’Insee. Le collectif féministe Les Glorieuses a ainsi calculé qu’en rapportant cet écart au salaire annuel moyen, les Françaises travaillent bénévolement depuis le 4 novembre, et ce jusqu’à la fin de l’année 2020.

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    JDF