Sédentarité

Deux tiers des adolescents français passent trop de temps devant les écrans et font trop peu d’activité physique

L’Agence nationale de sécurité sanitaire alerte la population sur les dangers d’une trop faible activité physique pour les jeunes. Cela augmente leur risque de souffrir de diabète, de surpoids ou de maladies cardiovasculaires. 

  • Par Mégane Fleury
  • Moore Media/istock
  • 23 Nov 2020
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    Les adolescents français doivent bouger plus : l’Anses alerte sur les risques associés au manque d’activité physique des jeunes. Grâce aux données d’une étude sur les habitudes des jeunes, réalisée en 2017, elle constate qu’ils passent en moyenne trop de temps sur les écrans et font trop peu d’activité physique. D’après cet organisme, ces comportements sont à risque pour une grande partie des jeunes. 


    Des seuils de danger 

    "Chez les adolescents entre 11 et 17 ans, deux tiers d'entre eux (66%) sont particulièrement exposés à des risques pour la santé, simplement parce qu'ils ont plus de deux heures d'écran par jour et parce qu’ils sont en dessous d'une heure d'activité physique par jour, ce sont des seuils de danger", explique Irène Margaritis, cheffe de l’unité d’évaluation des risques liés à la nutrition de l’Anses, dans un entretien à l’AFP, repris par BFMTV. Parmi ces jeunes, 17% sont encore plus à risque car ils font moins de 20 minutes d’activité physique par jour et sont sédentaires pendant plus de 4h30. Les filles semblent plus concernées que les garçons : leur niveau d’activité physique est plus faible. Les chercheurs constatent également que les adolescents issus de familles à faibles revenus ou au faible niveau d’études sont plus concernés par une sédentarité trop importante. 


    La nécessaire modification de nos modes de déplacement 

    Les jeunes qui sont trop sédentaires ont plus de probabilités de souffrir de diabète, d’être en surpoids ou obèse, voire de développer des troubles cardiovasculaires. Ces complications apparaîtront généralement à l’âge adulte. Pour les spécialistes de l’Anses, il est nécessaire de repenser notre manière de nous déplacer dans les villes afin de favoriser la mobilité à pied ou à vélo. "L'activité physique et la réduction de la sédentarité ce n'est pas un plus, c'est une nécessité", alarme Irène Margaritis. 


    Quel est l’impact du confinement ? 

    Ces données ont été recueillies avant le premier confinement, or pendant cette période la sédentarité a une nouvelle fois augmenté chez les jeunes. Une étude réalisée par Harris Interactive pour l’association Assurance Prévention montre que les 6 à 18 ans ont passé en moyenne 30 heures par semaine devant les écrans, soit 4 heures par jour. Avant le premier confinement, la moyenne était de 20 heures hebdomadaires. En revanche, l’activité physique des jeunes a suivi la logique inverse : elle a diminué pendant le confinement en comparaison à avant. En moyenne, les enfants y consacraient 6,1 heures par semaine avant le confinement, et 5,5 heures pendant cette période. Pour rappel, l’Organisation mondiale de la santé recommande aux jeunes de 5 à 17 ans de faire au moins une heure d’activité physique chaque jour. 

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    JDF