Mangez, bougez

Quel effet a eu le confinement sur la pratique sportive des Français ?

Un sondage Ipsos révèle que le confinement a eu une influence positive sur la pratique sportive de 12% de Français. 

  • Par Anaïs Col
  • Shironosov/iStock
  • 01 Jun 2020
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    Fermeture des salles et des clubs de sport, restriction des déplacements, manque de matériel à domicile… Quelles conséquences le confinement a-t-il eues sur la pratique sportive des Français ? De nombreux cours en ligne ont été organisés gratuitement et suivis quotidiennement, mais qu'en est-il plus de deux semaines après la levée du confinement ?

    21% des Français utilisent moins leur voiture

    Selon un sondage Ipsos* réalisé pour Fitness Magazine, le pourcentage de sportifs est plus ou moins le même que l'année dernière à la même époque en France, à quelques exceptions près : 12% disent faire désormais plus de sport qu'avant le confinement et 21% disent moins utiliser leur voiture pour se déplacer. Si l'on ne peut pas parler de véritable révolution, force est de constater qu'un petit progrès a été fait.

    Certaines populations ont même profité de cette crise sanitaire pour augmenter leur pratique sportive : les plus jeunes (pour 25% d'entre eux), les habitants de petits logements (16%), les personnes obèses (14%) ainsi qu'en Hauts-de-France (19%), en Ile-de-France (18%), en PACA (16%) et en Pays-de-le-Loire (15%).

    Le sport en couple, nouvelle tendance

    Dans des proportions similaires, 14% des Français ont l'intention de suivre des cours de sport, fitness ou musculation en ligne au cours des prochaines semaines, dont 9% pour qui ce sera une nouveauté, un déclic”, observe Ipsos. Le confinement a obligé certains couples à s'entraîner ensemble, faisant ainsi naître une nouvelle pratique sportive en duo. Le sport en couple est de fait plus envisagé (27%) et peut conquérir un nouveau public (7%), davantage que l'inscription dans une salle de sport (4%) ou le recours à un coach sportif (3%).

    En matière de sport, pas de révolution, mais de nouvelles tendances appelées à se développer, comme le suivi de cours en ligne (...), dans un contexte où la pandémie n'a pas entamé les attentes des Français en matière de sport : avec ou sans Covid-19, on se dépense pour rester en bonne santé, se défouler... et séduire !”, analyse Jean-Philippe Dubrulle, directeur d'études au pôle Opinion de l'Ifop.

    La France, mauvaise élève en matière d'activité physique

    Aussi légers soient-ils, ces progrès doivent être encouragés, dans la mesure où la France a été classée 119 sur 146 dans une étude menée sur l’activité physique des adolescents en novembre 2019. “En France, je sais que les enfants vont à l’école du matin jusqu’au soir, explique-t-elle, ils reviennent à la maison, ils ont des devoirs à faire. Comment peuvent-ils faire une heure d’activité physique chaque jour si toute la journée est pleine ?”, avait commenté auprès de Franceinfo Regina Guthold, médecin à l’OMS.

    En effet, selon les chercheurs, les politiques doivent “favoriser le développement de toutes les formes d’activité physique, notamment l’éducation physique, le jeu actif et les activités récréatives, et mettre en place des environnements sûrs pour que les jeunes puissent marcher et faire du vélo sans surveillance.”

    Si pratiquer une activité physique régulière est si importante, c'est qu'elle contribue au renforcement de nos défenses immunitaires, agit sur le surpoids et prévient le diabète de type 2, favorise la santé cardiovasculaire, augmente légèrement la capacité pulmonaire en permettant une bonne ventilation, augmente la sensation de bien-être, de bonne humeur et l'estime de soi. Pratiquée en groupe, elle permet également de sortir de l'isolement et joue un rôle psychosocial. Ajoutez à ceci une alimentation équilibrée, une bonne gestion du stress, une consommation d'alcool limitée et de tabac inexistante, et vous gagnerez des années de vie supplémentaires. Là est la vraie fontaine de jouvence.

    Sondage Ifop pour Fitness Magazine réalisé par questionnaire auto-administré en ligne du 15 au 18 mai 2020 auprès d'un échantillon de 1 012 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

     

     

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