Coronavirus

Un bébé est né positif au Covid-19, au Pérou

Au Pérou, un bébé est né contaminé par le Covid-19. Une naissance qui prouve que l’on peut être contaminé in utero.

  • Par Jean-Guillaume Bayard
  • Nenov/iStock
  • 16 Avr 2020
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    Un enfant, au Pérou, est né avec le Covid-19 dont était porteuse sa mère. “Il s'agit du premier cas au niveau national et du deuxième au niveau mondial d'un bébé né avec le Covid-19”, a souligné le docteur Alvaro Bardalez à la chaîne de télévision Canal N. L’enfant, qui est arrivé au monde mercredi 15 avril dans un hôpital de la région de San Martin, a été placé en isolement avec sa mère. “La mère comme le bébé sont dans un état stable”, a affirmé Alvaro Bardalez à la radio RPP.

    Une contamination via le placenta

    La mère du nouveau-né était porteuse du Covid-19, sans présenter de symptôme. L’enfant a été “contaminé par sa mère à travers le placenta”, a ajouté dans un communiqué l'organisme péruvien de Sécurité sociale qui administre plus de 400 établissements médicaux au Pérou. Toutefois, il n’est pas encore établi qu’une contamination in utero est toujours possible. De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a admis ne pas avoir de données sur la transmission du virus au fœtus durant la grossesse ou lors de l'accouchement. “À ce jour, la présence du virus n'a pas été constatée dans les échantillons de liquide amniotique ou de lait maternel”, poursuit l'OMS. 

    Au Pérou, le coronavirus a provoqué le décès de plus de 250 personnes, selon les dernières estimations, et 11 500 personnes ont été contrôlées positives. La pandémie est officiellement arrivée sur le territoire le 6 mars dernier.

    Des chercheurs d’abord dubitatifs

    Les chercheurs étaient auparavant indécis sur la possibilité de transmettre le virus in utero. Une étude publiée fin mars dans la revue Jama Pediatrics a suggéré que cela était possible. Cette étude s’intéressait à trois bébés chinois, testés positifs quelques heures après leur naissance, potentiellement contaminés in utero. Cette étude avait pourtant été jugé peu concluante par de nombreux experts. La confirmation de la contamination in utero confirme que cela est possible pour une mère de transmettre le virus au fœtus.

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    JDF