Petite enfance

Laissez pleurer les bébés !

Les pleurs d'un nourrisson n'affectent en rien son développement ni ses relations avec ses parents. C'est ce que conclut une étude britannique menée auprès de 178 bébés et leur mère.

  • Par Thierry Borsa
  • Kirza/iStock
  • 13 Mar 2020
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    Laisser pleurer un bébé sans intervenir aux premiers cris n'affecte en rien le développement du nourrisson et encore moins son attachement à ses parents. Sur ce sujet qui divise parfois les familles, la science vient d'apporter son verdict. 

    Ce sont des chercheurs britanniques de l'université de Warwick qui affirment cette absence de conséquences négatives des pleurs du nouveau-né dans une étude publiée récemment dans le Journal of Child Psychology and Psychiatry.

    Ils ont suivi durant 18 mois suivant la naissance 178 bébés et leur maman. Celles-ci ont été interrogées au bout de 3 mois, 6 mois et 18 mois sur le comportement de leur enfant et sur plusieurs sujets comme la durée des pleurs du bébé, le délai d'intervention des parents en cas de pleurs ou la durée des moments d'attention accordés aux nourrissons. 

    Un bébé qui pleure à 3 mois pleure moins à 18 mois

    Résultat : laisser pleurer son enfant n'affecte ni son développement ni l'attachement qu'il porte à ses parents. Mieux, les scientifiques qui ont mené ces travaux ont constaté qu'un bébé qui pleure régulièrement à trois mois avait tendance… à moins pleurer en atteignant l'âge de 18 mois !

    En observant les réponses des mamans aux questionnaires proposés, ils ont aussi noté que ces mères savaient répondre de manière intuitive aux besoins de leurs enfants : aux précipitations vers le bébé en pleurs lors des premières semaines, elles préféraient le laisser plus facilement pleurer à mesure qu'ils grandissait jusqu'à ce qu'il parvienne à se calmer tout seul. “La plupart des parents s'adaptent intuitivement aux besoins de leur bébé et attendent un peu avant d'intervenir lorsqu'il pleure, ce qui donne la possibilité aux enfants d'apprendre à s'auto-réguler”, explique le professeur Didier Wolke, auteur principal de l'étude.

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    JDF