Infectiologie

Tétanos en France : une infection rare en France mais encore mortelle

Santé Publique France publie les données de surveillance du tétanos en France en 2021. Une infection rare dans l'Hexagone mais qui tue encore plus de 30% des personnes atteintes, dont des enfants.

  • Peddalanka Ramesh Babu/istock
  • 22 Avr 2022
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    Santé Publique France (SPF) a publié les données de surveillance du tétanos en France en 2021. En raison de la vaccination les infections, provoquées par la contamination de la bactérie Clostridium tetani, sont devenues très rares. Ces 10 dernières années entre 1 et 10 cas de tétanos ont été déclarés.

    La maladie touche essentiellement les personnes âgées non ou mal vaccinées. Mais en l'absence de vaccination nul n'est à l'abri. Le tétanos n'étant pas une maladie transmissible de personne à personne, la couverture vaccinale élevée de la population ne protège pas les sujets non ou mal vaccinés, même jeunes et bonne santé.

    Et la preuve en est par l'existence de 3 cas déclarés chez des enfants entre 3 et 8 ans ces dernières années, enfants comme le précise Santé Publique France « qui n’avaient pas été vaccinés, bien que nés en France, pays où la primo-vaccination est obligatoire depuis 1940 ».     

    Une maladie encore létale

    L'infection nécessite dans la plupart des cas une hospitalisation en réanimation et est souvent mortelle. Les chiffres de SPF l'attestent, l'infection reste très grave même de nos jours : 25 à 30% des personnes atteintes en sont décédées ces 10 dernières années. Les plus de 70 ans ont plus de risque d'en décéder comparativement au moins de 70 ans : 35% de taux de létalité versus 14%.

    La vaccination est avec l'administration d'immunoglobulines en cas de blessure, la seule prévention possible. Un vaccin qui, comme le rappelle SPF, démontre depuis plus de 70 ans « une efficacité et innocuité quasiment parfaites »

    Alors que le nombre de personnes décédées à cause du tétanos en 1960 était supérieur à 300, quelques morts en 10 ans peuvent apparaître comme une victoire de santé publique. Mais il semble plutôt regrettable de constater encore des décès dû à cette infection alors qu'un vaccin existe.

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