Pneumologie

Amélioration de la fonction respiratoire par étirement diaphragmatique manuel chez les enfants infirmes moteurs cérébraux

L’efficacité de l'étirement manuel du diaphragme sur la fonction respiratoire chez les enfants infirmes moteurs cérébraux a été démontrée et cette technique peut être ajoutée dans les programmes de physiothérapie pour améliorer la fonction diaphragmatique.

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  • 09 Sep 2021
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    Une étude randomisée, dont les résultats sont parus en juin 2021 dans Respiratory Medicine, a cherché à démontrer l’efficacité de l’étirement diaphragmatique manuel sur la fonction respiratoire des enfants informes moteurs cérébraux. Pour cela, 53 enfants atteints d’infirmité motrice cérébrale spastique ont été inclus et séparés en deux groupes. Le premier groupe, comprenant 27 enfants, a bénéficié, en plus de la physiothérapie classique, d’un étirement diaphragmatique manuel trois fois par semaine pendant 6 semaines. L’autre groupe, comprenant 26 enfants-témoins n’a bénéficié que des soins de physiothérapie standard. La mobilité diaphragmatique, la fonction pulmonaire et l’expansion de la paroi thoracique ont ensuite été évaluées.

    Une technique déjà appliquée dans l’asthme et la BPCO

    La technique d’étirement manuel diaphragmatique a déjà montré son efficacité dans la prise en charge de la BPCO et de l’asthme. L’étirement du muscle diaphragmatique a permis d’améliorer mécaniquement la fonction respiratoire de patients atteints de ces pathologies mais aucune étude n’avait encore démontré son intérêt chez les enfants infirmes moteurs cérébraux. En effet, l’insuffisance respiratoire de ces enfants résulte partiellement d’une faiblesse musculaire diaphragmatique et ces difficultés respiratoires représentent l’une des causes principales des hospitalisations de longue durée chez l’enfant infirme moteur cérébral, notamment dans le cas des formes spastiques.

    Une amélioration significative de l’expansion thoracique inférieure

    Les résultats de cette étude ont montré une amélioration significative de l’expansion thoracique inférieure chez les enfants infirmes moteurs cérébraux. La mobilité diaphragmatique des deux côtés du corps des enfants a été largement améliorée dans le groupe ayant bénéficié d’étirement diaphragmatique manuel par rapport au groupe d’enfants n’en ayant pas bénéficié, avec une différence e presque un centimètre. Au niveau de l’appendice xyphoïde, la différence était également significative à 0,57 cm. La différence de niveau de l’ombilic était de 0,87 cm. L’expansion thoracique inférieure est donc largement améliorée par cette manœuvre, qui semble de plus bien tolérée. En revanche, la fonction pulmonaire n’a pas été différente entre les deux groupes d’enfants.

    En conclusion, l’étirement diaphragmatique manuel a un intérêt chez les enfants infirmes moteurs cérébraux et peut être inclus dans les programmes de soins de physiothérapie pour ces enfants, surtout dans les fromes spastiques.

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    JDF