Pneumologie

COVID-19 : l’anticoagulation préventive dès l’hospitalisation réduit la mortalité

Une étude américaine a apporté la confirmation de l'intérêt en vraie vie d'une anticoagulation préventive lors de l'hospitalisation de malades souffrants de la COVID 19 en montrant une baisse significative de la mortalité, sans augmenter le risque de saignement.

  • 11 Mar 2021
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    Une étude américaine, dont les résultats sont parus en février 2021 dans le British Medical Journal, a cherché à montrer si l’anticoagulation préventive, mise en place dès l’hospitalisation des patients atteints de COVID-19,  apportait un bénéfice sur le taux de  mortalité hospitalière. Il s’agit d’une étude de cohorte observationnelle nationale, ayant inclus 4297 patients atteints de COVID-19 et hospitalisés entre le premier mars 2020 et le 31 juillet 2020. Tous les patients avaient une forme sévère de SARS-COVID19 et aucun d’entre eux n’avait d’anticoagulation au préalable. Le taux de mortalité à 30 jours et le nombre d’accidents hémorragiques ayant nécessité une transfusion ont été observés.

    Une baisse significative de la mortalité hospitalière

    Sur les 4297 patients hospitalisés, près de 90% d’entre eux ont bénéficié d’une anti-coagulation prophylactique. Ce traitement préventif était dans la majorité des cas une héparine de bas poids moléculaire, en injection sous-cutanée, de type enoxoparine. Les résultats de l’étude ont montré que le risque de mortalitré à 30 jours a été diminué de 27% chez les patients ayant reçu l’anti-coagulation préventive, par rapport à ceux n’en ayant pas bénéficié. De plus, les patients ayant reçu une anti-coagulation curative au cours de leur hospitalisation, ont également vu leur taux de mortalité diminuer. Différentes analyses statistiques ont été utilisées et une analyse précise des biais a été réalisée, ce qui rend ces résultats fiables et solides.

    Pas de risque accru de saignements

    Les complications thrombo-emboliques observées au cours des formes sévères de SARS-COVID19 justifient la mise en route d’un traitement anti-coagulant préventif dès l’hospitalisation, dans la mesure où elles sont partiellement responsables de la mortailité mais il ne faut pas écarter le risque d’accident hémorragique potentiellment lié à ces traitements. Les résultats de cette étude ont montré que  le risque d’accidents hémorragiques liés à l’anti-coagulation préventive n’a pas été augmenté lorsque celle-ci était instaurée chez les sujets hospitalisés pour une forme sevère de SARS COVID-19, notamment en ce qui concerne les accidents  hémorragiques graves, ayant nécessité une transfusion.

    En conclusion, ces preuves sont suffisamment solides pour que l’anticoagulation préventive soit une recommandation chez tous les patients hospitalisés pour une infection par le COVID-19, puisqu’elle est associée à une diminution significative du nombre de décès, avec une sécurité conservée.

    covid

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    JDF