Pneumologie

Sars-CoV2 : réduction de la charge virale par les anticorps neurtralisants, pas si sûr !

Un cocktail d'anticorps neutralisant anti Sars-CoV2 administré  à la phase précoce de l'infection par Sars-CoV2  pourrait réduire  la charge virale et le développement de la maladie. Cependant, ces résultats restent à confirmer.

  • 28 Jan 2021
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    Une étude, dont les résultats sont parus en décembre 2020 dans le New England Journal of Medicine, a cherché à évauer l’intérêt de l’administration d’un cocktail d’anticorps neutralisants à la phase débutante de l’infection par Sars-CoV2, en observan t notamment la baisse de la charge virale. Une étude d’innocuité a égalment été réalisée . Pour cet essai en double aveugle, un groupe de 275 patients a été observé. Deux anticorps monoclonaux humains neutralisants, actifs contre la protéine spike du Sars-CoV2 ont été combinés. Un groupe de patients a reçu le placebo et le second groupe a reçu le cocktail recombiné. La réponse immunitaire et la charge virale des patients ont été préalablement analysées. La charge virale a ensuite été observée à J7, et le nombre de visites médicales a été relévé jusqu’à J29. Les effets indésirables ont égalment été évalués.

     Une analyse encore provisoire

    De récentes analyses ont suggéré que les complications et la mortalité liées à l’infection par le Sars-CoV2 pourraient être liées à une charge virale élevée, à la phase débutante de l’infection. Les résultats de cette étude ont montré que dans le goupe ayant reçu le cocktail d’anticorps neutralisants combinés, la charge virale diminuait de 0,56 log10 copies par millilitres au septième jour, avec un intervalle de confiance de 95%. Les patients ayant reçu le placebo voyaient leur charge virale diminuer à J7 de 0,41 copies log10 par millilitres. Les consultations médicales de suivi ont été effectuées  pour 3% despatients ayant reçu les anticorps neutralisants et pour 6% des patients ayant reçu le placebo. Un plus grand effet des anticorps a été observé chez les sujets dont la réponse immunitaire n’avait pas encore été initiée.  Cette étude suggère donc une efficacité des anticorps neutralisants à la phase précoce de l’infection mais il s’agit d’un essai de phase 1-3, qui ne permet pas de donner un caractère définitif à ces résultats.

    Une évaluation de l’innocuité rassurante

    Conjointement à ces résultats, une observation sur la sécurité et l’innocuité de l’utilisation des anticorps neutralisants a été réalisée. Les réactions d’hypersensisbilité et autres évènements indésirables ont été également distribués dans le groupe ayant reçu le cocktail d’anticorps et dans le groupe ayant reçu le placebo. L’innocuité des anticorps neutralisants semble ainsi possible mais le faible nombre de patients inclus dans l’étude ne permet pas de conclure formellement.

    En conclusion, le travail pour prouver l’efficacité des anticoprs neutralisants au début de l’infection par Sars-CoV2 reste à terminer, même si les résultats sont en faveur d’un intérêt, avec une sécurité qui serait satisfaisante.

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    JDF