Pneumologie

COVID-19 : impact non négligeable de la précarité sur la sévérité de l’infection

L’impact des conditions socio-économiques des patients hospitalisés pour la COVID-19 en région parisienne est sgnificatif. Des formes sévères plus fréquentes chez des sujets plus jeunes,en Seine-Saint-Denis. D’après un entretien avec Lucile SESE.

  • 17 Déc 2020
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    Une étude socio-économique, dont le résultats sont parus en novembre 2020 dans l’European Respiratory Journal, a évalué l’impact de la précarité sur la gravité des infections par COVID-19, dans deux départements de région parisenne, la Seine-Saint-Denis et les Hauts-de-Seine. Cette étude multicentrique s’est étalée sur 3 hôpitaux : Avicenne, Beaujon et Ambroise Paré. Au total, 20 sujets en phase aigüe d’infection par le COVID 19 auraient pu être interrogés mais 40% ont été exclus faute de pouvoir signer le consentement, en raison d’une confusion, d’un problème de langue, d’un état critique ou d’un placement sous tutelle ou curatelle.

    Une étude sociologique avec des données individuelles en phase aigue

    Le docteur Lucile SESE, pneumologue dans le service d’explorations fonctionnelles respiratoires de l’Hôpital Avicenne et auteur de ce travail, rappelle que la Seine-Saint- Denis compte 1,6 millions d’habitants et qu’elle est le département le plus jeune et le plus pauvre de Frnance Métropolitaine. Elle précise que les données de L’INSEE montraient que la poulation de ce département ne semblait pas protégée du COVID 19 par son âge, pusiqu’il a accusé la plus forte augmentation de  décès cumulés par le covid 19 dans la population de moins de 64 ans. L’objectif de ce travail a donc été d’évaluer si la précarité est un facteur de sévérité initiale de l’infection par Covid19. Les patients inclus, en ophase aigue, ont donc été interrogés sur leurs revenus, leur niveau d’études, leurs conditions de logement et leur niveau de précarité. Lucile SESE souligne la difficulté de réaliser une étude  en phase aigüe de COVID 19 et que c’est la première étude sociologique qui a recueilli des données individuelles en phase aigüe.

    La précarité est un facteur de risque de sévérité

    Lucile SESE rappelle que la Seine-Saint-Denis est le département dont la population  a les revenus les plus bas, la moins bonne couverture sociale et le moins bon niveau d’études pour une ensité de population au mètre-carré très élevée. De plus, les co-morbidités comme le surpoids et le diabète y touchent une population plus jeune. La même distribution de la sévérité du COVID dans les 2 départements observés suggère donc que le fait d’être plus jeune ne protège pas de la forme sévère. Ce travail montre ainsi que la précarité est un facteur de risque de sévérité de l’infection par le COVID 19 en phase aigüe chez les sujets de moins de 70 ans.

                  En conclusion, après l’âge, la précarité et la promiscuité sont des facteurs de risque significatifs de l’infection par le COVID 19 tant dans sa prévalence que dans sa sévérité.

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    JDF