Pneumologie

Masque chirurgical : pas de danger pour les échanges gazeux

L’utilisation du masque chirurgical en péridoe d’épidémie de COVID-19 n’a pas inspiré confiance à l’ensemble de la population en matière d’effet toxique sur la fonction respiratoire. Une étude observationnelle à montré que  le port d'un masque chirurgical ne modifie pas les échanges gazeux chez des sujets sains.

  • 22 Oct 2020
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    Une étude d’observation clinique américaine, dont les résultats sont parus en septembre 2020 dans les Annals of American Thoracic Society, a cherché à montrer l’innocuité sur la fonction respiratoire du port des masques chirurgicaux en période d’épidémie de COVID-19. Pour cela, ils ont comparé 15 médecins de familles, sans affection respiratoire, dont 60% d’hommes, à 15 sujets anciens combattants, atteints de BPCO, tous de sexe masculin. Tous les sujets ont réalisé un test de marche de 6 minutes en portant un masque chirurgical. Le besoin d’oxygène supplémentaire a été évalué chez l’ensemble des sujets inclus.

    Une opinion publique divisée

    Depuis l’obligation du port du masque chirugical en prévention de la transmission de la COVID-19, la polémique sur son innocuité n’a cessé d’enfler, jusqu’à imaginer que le port du masque pouvait être mortel. Des recommandations incohérentes ont ont eu pour effet de diviser l’opinion publique et dans l’objectif de limiter l’épidémie, il était d’urgent de publier un travail montrant que la fonction repsiratoire n’était pas altérée par le port du masque chirurgical. L’inconfort généré par le port du masque n’est pas en lien avec une altération des échanges gazeux et la confiance du public doit être rapidement retrouvée car le port du masque reste une mesure efficace pour lutter contre l’épidémie de COVID-19.

    Des résultats qui doivent améliorer la confiance du public

    Les résultats de cette étude ont montré que les échanges gazeux n’étaient pas significativement affectés  par le port du masque chirurgical, tant dans le groupe des sujets sains que dans le groupe des sujets atteints de BPCO. Seulement deux patients atteints de BPCO, ont nécessité de l’oxygène supplémentaire après le test de marche d 6 minutes, avec le masque, ce qui est attendu chez un patnent insuffisant respiratoire. L’inconfort ressenti avec le masque semble plus lié à l’augmentation de la température de l’air inspiré sur une zone très thermosensible, comme le visage. De plus, les phénomènes psychologiques relatifs à une difficulté respiratoire perçue accroissent cet inconfort et la sensation de claustrophobie, sans qu’aucne modification des échanges gazeux n’ait lieu.

    En conclusion, les craintes d’un danger pour la santé induit par le port du masque chirurgical doivent disparaitre et la remise en confiance de la population doit être effective rapidement pour limiter la transmission due la COVD-19.

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    JDF