Médecine générale

Assistantes médicales : encore boudées par les médecins généralistes

Embaucher une assistante médicale en cabinet de médecine générale, aides financières à l'appui, est un dispositif proposé depuis plusieurs années par la sécurité sociale pour dégager du temps médical. Quel bilan de ce dispositif du point de vue des généralistes ? Une enquête DREES a fait le point et l'adhésion n'est pas au rendez-vous. 

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  • 01 Jun 2023
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    Dans un contexte de diminution des effectifs de médecins généralistes libéraux, plusieurs dispositifs ont été mis en place ces dernières années pour libérer du temps médical. Parmi eux, le dispositif d'assistante médicale créé en 2018 dans le cadre de la stratégie « Ma santé ».

    Travaillant aux côtés du médecin, elle l'épaule dans sa pratique en réalisant des tâches administratives, en l'aidant pour la préparation et le déroulement des consultations et peut avoir également des missions d'organisation ou de coordination avec les autres acteurs de la santé.

    Quel bilan du point de vue des généralistes 5 ans après la création du dispositif ? Les médecins ont-ils adhéré ? Une enquête DREES s'est intéressée à ces questions, et montre que l'enthousiasme n'est pas franchement au rendez-vous.

    Plus de la moitié des médecins interrogés ne souhaitent pas recourir au dispositif

    Le dispositif est désormais bien connu de la profession médicale. En effet, l'enquête, menée sur le quatrième panel d'observation des pratiques et des conditions d'exercices en médecine générale (1550 généralistes représentatif de la diversité des profils y ont répondu) montre que plus de 9 médecins sur 10 ont déjà entendu parler du métier d'assistante médicale.

    Par contre, en ce qui concerne l'utilisation du dispositif, qui rappelons le peut donner lieu à une aide de l'Assurance Maladie sous certaines conditions (notamment l'augmentation de la patientèle), le bilan est bien plus mitigé : seuls 5% des médecins généralistes interrogés ont une assistante médicale pour les aider dans leur pratique. Parmi ceux n'en ayant pas, un sur 10 (11%) souhaiterait y recourir mais plus de la moitié (59%) expriment ouvertement ne pas envisager d'en embaucher une. 

    Des médecins peu convaincus de l'utilité du dispositif

    Un recours au dispositif assez limité donc et une réticence à son utilisation se dégagent de ces chiffres. Une des possibles raisons, des médecins généralistes qui en majorité ne pensent pas que ce dispositif soit utile.

    En effet les résultats de l'enquête DREES montrent qu'environ la moitié des généralistes (47%) estime que le dispositif ne permet pas d'améliorer la réponse aux sollicitations des patients, contre 41% qui eux pensent le contraire. L'avis penche encore plus vers le négatif chez les femmes (49%) et les médecins exerçant seuls (51%).

    Et pourtant l'essayer c'est l'adopter

    Dans un contexte de diminution des effectifs de médecins généralistes libéraux, plusieurs dispositifs ont été mis en place ces dernières années pour libérer du temps médical. Parmi eux, le dispositif d'assistante médicale créé en 2018 dans le cadre de la stratégie « Ma santé ».

    Travaillant aux côtés du médecin, elle l'épaule dans sa pratique en réalisant des tâches administratives, en l'aidant pour la préparation et le déroulement des consultations et peut avoir également des missions d'organisation ou de coordination avec les autres acteurs de la santé.

    Quel bilan du point de vue des généralistes 5 ans après la création du dispositif ? Les médecins ont-ils adhéré ? Une enquête DREES  s'est intéressée à ces questions, et montre que l'enthousiasme n'est pas franchement au rendez-vous.

    Plus de la moitié des médecins interrogés ne souhaitent pas recourir au dispositif

    Le dispositif est désormais bien connu de la profession médicale. En effet, l'enquête, menée sur le quatrième panel d'observation des pratiques et des conditions d'exercices en médecine générale (1550 généralistes représentatif de la diversité des profils y ont répondu) montre que plus de 9 médecins sur 10 ont déjà entendu parler du métier d'assistante médicale.

    Par contre, en ce qui concerne l'utilisation du dispositif, qui rappelons le peut donner lieu à une aide de l'Assurance Maladie sous certaines conditions (notamment l'augmentation de la patientèle), le bilan est bien plus mitigé : seuls 5% des médecins généralistes interrogés ont une assistante médicale pour les aider dans leur pratique. Parmi ceux n'en ayant pas, un sur 10 (11%) souhaiterait y recourir mais plus de la moitié (59%) expriment ouvertement ne pas envisager d'en embaucher une. 

    Des médecins peu convaincus de l'utilité du dispositif

    Un recours au dispositif assez limité donc et une réticence à son utilisation se dégagent de ces chiffres. Une des possibles raisons, des médecins généralistes qui en majorité ne pensent pas que ce dispositif soit utile.

    En effet les résultats de l'enquête DREES montrent qu'environ la moitié des généralistes (47%) estime que le dispositif ne permet pas d'améliorer la réponse aux sollicitations des patients, contre 41% qui eux pensent le contraire. L'avis penche encore plus vers le négatif chez les femmes (49%) et les médecins exerçant seuls (51%).

    Et pourtant l'essayer c'est l'adopter

    Le dispositif d'assistante médicale ne semble pas pour le moment avoir gagné le cœur des médecins généralistes comme solution pour libérer du temps médical et mieux répondre aux sollicitations des patients. Mais peut-être faut-il l'essayer pour l'adopter ? Car au-delà des chiffres plutôt négatifs de l'enquête, il faut noter que 94% des médecins travaillant avec une assistante médicale sont convaincus de l'intérêt du dispositif. Quelle meilleure preuve d'un réel intérêt en pratique ?

     

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    JDF