Kaposi classique ou endémique : un anti-PD1 donne de bons résultats

Si le traitement du sarcome de Kaposi associé à l’infection par le VIH ou iatrogène est assez bien codifié et se fonde aujourd’hui sur la restauration de la fonction immunitaire, la prise en charge du sarcome de Kaposi classique ou endémique n’est pas clairement établie.

17 patients inclus

Une étude publiée dans le Lancet oncology rapporte les résultats prometteurs obtenus avec un anti-PD1, le pembrolizumab. Cet essai de phase II, étude de preuve de concept, a été mené dans 3 centres en France et a inclus un total de 17 patients de plus de 18 ans, 8 avec un sarcome de Kaposi classique, et 9 avec une forme endémique.

Ils ont reçu du pembrolizumab à la dose de 200 mg toutes les 3 semaines pendant 6 mois ou jusqu’à l’apparition d’une toxicité sévère. Le critère principal d’évaluation était le meilleur taux de réponse à 6 mois.

Réponse ou stabilité de la maladie

Au sein de la cohorte, 2 patients ont eu une réponse complète ; 10 (59 %) une réponse partielle et 5 une maladie stable au cours des 6 mois de traitement. Des effets secondaires imputables au traitement ont été rapportés chez 13 des 17 patients, soit 76 % des cas, dont 3 sévères. Le traitement a dû être interrompu du fait d’une toxicité chez 2 patients.

La durée de traitement a été limitée à 6 mois dans cette étude et, selon les auteurs, une durée plus prolongée pourrait être associée à un taux plus élevé de réponses complètes. Une étude de phase II d’extension est en cours afin d’affiner la durée de traitement, de préciser la durée de réponse, d’évaluer l’impact d’une chimiothérapie antérieure et de comparer l’expression génique entre répondeurs et non répondeurs.

Les auteurs de ce travail, qui soulignent que cette étude est à leur connaissance la première ayant évalué un anti-PD1 dans ce contexte, estiment que si ces résultats sont confirmés, le traitement par anti-PD1 pourrait intégrer l’arsenal thérapeutique du sarcome de Kaposi classique ou endémique.