Pédiatrie
Bronchiolite : 28 enfants d'Île-de-France déjà transférés vers d'autres régions
Comme dans d'autres pays, la situation est critique dans les services de réanimation pédiatriques franciliens où l’épidémie de bronchiolite se conjugue avec des tensions fortes en termes de personnels, selon l'Agence régionale de santé d'Ile-de-France (ARS).
- Mikumi/Istock
La situation n'est pas propre à la France et les urgences pédiatriques aux États-Unis, confrontés à une épidémie sévère et à un manque de personnels, croulent sous le nombre d'enfants à hospitaliser en raison d'une bronchiolite.
Mais, dans notre pays, les lits et les moyens manquent également : voilà la situation à laquelle font face actuellement les services de réanimation pédiatriques des hôpitaux franciliens.
Les services pédiatriques franciliens saturent
La région, en phase épidémique de bronchiolite depuis le 3 octobre a constaté une nette augmentation des passages aux urgences des enfants depuis trois semaines. En effet, actuellement, 27,5% des passages aux urgences pour bronchiolite des enfants de moins de 2 ans sont suivis d'une hospitalisation, selon l'Agence Régionale de Santé d'Ile-de-France (ARS).
Or le nombre de lits est inférieur à ce qu'il était en 2021 et les services pédiatriques rencontrent des difficultés à recruter des soignants, notamment des infirmières. En Île-de-France, 28 transferts en réanimation pédiatrique ont ainsi dû été effectués vers d'autres régions.
La bronchiolite ne nécessite pas toujours un passage aux urgences
Alors que ces transferts de petits patients poussent les parents à se déplacer vers d’autres régions, Santé publique France leur conseille de ne pas se rendre systématiquement aux urgences, sauf si l’enfant est âgé de moins de six semaines, s'il est un ancien prématuré de moins de trois mois, s'il a une maladie respiratoire ou cardiaque, s'il boit moins de la moitié de ses biberons à trois repas consécutifs, s'il vomit systématiquement, s'il dort en permanence ou pleure de manière inhabituelle et ne peut pas dormir. En cas de doute, il est conseillé de téléphoner au 15.
Alors que l'État a débloqué 150 millions d'euros pour les services en tension, l’ARS a expliqué à l'AFP avoir élaboré "un plan d'action pour préparer le dispositif hivernal et soutenir les équipes hospitalières", notamment en ouvrant la Cellule régionale d'appui Bronchiolite (CRAB) permettant de chercher des places pour les malades.











