Neurologie
Oméga-3 : consommation associée à de meilleures capacités cognitives
Les personnes qui consomment plus d'aliments riches en oméga-3 seraient plus susceptibles d'avoir de meilleures performances cognitives et moins de risque de démence en vieillissant.
- Roxiller/iStock
Ce n’est pas la première fois que l'on parle des bénéfices des oméga-3 sur la santé. De nombreuses études en ont déjà démontré plusieurs, que ce soit sur la santé cardiovasculaire, sur les performances cognitives ou sur la prévention de la maladie d’Alzheimer.
Une nouvelle étude, publiée dans la revue Neurology, montrerait un autre effet positif : cette fois, sur les capacités de réflexion.
Manger plus d'oméga-3 améliore la santé cérébrale
Des chercheurs de l'American Academy of Neurology ont découvert qu'une alimentation riche en acides gras sains, les oméga-3, améliorerait la santé cérébrale. Cela vaudrait également pour les aliments enrichis en oméga-3 ou les suppléments alimentaires.
Les chercheurs ont observé que ceux qui mangeaient des niveaux plus élevés d'acides gras oméga-3 obtenaient de meilleurs résultats dans les tests de raisonnement et avaient un hippocampe plus grand (une zone importante du cerveau qui contrôle la mémoire).
"Améliorer notre alimentation est un moyen de promouvoir la santé de notre cerveau", a déclaré le professeur Claudia Satizabal, principal auteur de l'étude, dans un communiqué. "Notre étude suggère que même une consommation modeste d'oméga-3 peut suffire à préserver les fonctions cérébrales. Ceci est conforme aux recommandations diététiques actuelles de consommer au moins deux portions de poisson par semaine", ajoute-t-elle.
Oméga-3 : de quelle quantité le cerveau a besoin ?
Les auteurs de l'étude ont mesuré les capacités de réflexion de 2.183 personnes, dont l’âge moyen était de 46 ans, ainsi que leurs volumes cérébraux. Les niveaux d'acides gras sains dans le sang des individus du groupe avec les capacités de réflexion les plus faibles contenaient 3,4% d'oméga-3, tandis que le groupe le plus performant avait en moyenne 5,2% d'oméga-3. Les chercheurs rapportent que le niveau optimal est supérieur à 8%, tout ce qui se situe entre 4 et 8% étant intermédiaire.
Actuellement, l'étude ne montre qu'une association et ne prouve pas de lien de causalité. L’étude a en effet certaines limites, par exemple, la majorité de l'échantillon des volontaires était constituée d'adultes caucasiens : un groupe plus diversifié pourrait donner des résultats différents. "Ces résultats doivent être confirmés par des études supplémentaires, mais il est passionnant que les niveaux d'oméga-3 puissent jouer un rôle dans l'amélioration de la résilience cognitive, même chez les personnes d'âge moyen", conclut le professeur Satizabal.











