Médecine générale

Fibrillation atriale : le sport est protecteur

Certes, les personnes pratiquant du sport à dose très élevée sont exposées à un risque accru de fibrillation atriale (FA). Mais pour la majorité des personnes, le sport a un effet protecteur, y compris chez celles ayant une FA connue : il doit donc être encouragé.

  • Sitthiphong/istock
  • 17 Décembre 2021
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    La FA est la maladie rythmologique la plus fréquente et le possible impact du sport sur la survenue de cette arythmie peut susciter des interrogations et des craintes.

    Comme le confirme le Pr Philippe Chevalier, rythmologue au CHU de Lyon, il existe un lien entre la pratique sportive, notamment d’endurance, à haute intensité et le risque de FA, comme cela est bien rappelé dans les recommandations de la Société européenne de cardiologie sur sport et pathologie cardiovasculaire publiées en 2020.  

    Les patients, le plus souvent des hommes, qui développent une FA dans ce contexte peuvent toutefois bénéficier d’un traitement par ablation, dont le rapport bénéfice/risque est très favorable et les taux de succès de 80 à 90%.

    Baisse de la pression artérielle

    Si le seuil d’activité physique exposant à un risque accru de FA n’est aujourd’hui pas connu, pour la majorité des sportifs dont la pratique est de quelques heures par semaine, le sport est bénéfique et peut prévenir les accès de FA. Cet effet antiarythmique du sport, y compris la marche ou le vélo à raison de 3 à 6 heures par semaine, a été démontré dans des études scientifiques rigoureuses menées chez des sujets sains. La pratique du sport permet notamment de prévenir l’hypertension artérielle, premier facteur de risque d’accident vasculaire cérébral et de FA.  

    La pratique sportive doit aussi être encouragée chez les patients ayant une FA connue, qui ne constitue que dans de très rares cas une contre-indication à l’activité physique.

    Une recommandation forte

    Faire du sport est donc important pour réduire le risque cardiovasculaire et notamment celui de FA, qui est à l’inverse augmenté chez les sujets sédentaires. Les recommandations européennes préconisent ainsi chez les sujets sains la pratique d’une activité physique ou sportive d’intensité modérée à raison d’au moins 150 mn/semaine (ou 75 mn/semaine d’une activité physique intense).  

    Les précisions du Pr Philippe Chevalier, rythmologue au CHU de Lyon :

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