Rhumatologie

Douleur : recommandations de la SFETD contre le mésusage des antalgiques

La Société Française d'Etude et Traitement de la Douleur (SFETD) rappelle comment mieux sécuriser la prescription des médicaments antalgiques dans les douleurs chroniques et limiter les dérives observées avec certains antalgiques opioïdes et non-opioïdes. 

  • Charles Wollertz / istock.
  • 28 Octobre 2021
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    Lors de sa dernière conférence de presse, la SFETD a présenté une synthèse des recommandations concernant la bonne utilisation des antalgiques et éviter le mésusage. 

    En effet, certains antalgiques opioïdes, et non-opioïdes, peuvent générer des comportement addictifs qui ont conduit à la limitatio,n de leur prescription pour éviter la dépendance et les accidents.

    Opioïdes et non opioïdes

    Concernant les opioïdes : l’ANSM a modifié les règles de prescription du Tramadol à partir du 15 avril 2020, en limitant la durée maximale de prescription à 12 semaines.

    Concernant les médicaments non-opioïdes : "la Prégabaline (ou Lyrica), médicament antiépileptique indiqué dans le traitement des douleurs neuropathiques, fait partie des médicaments pour lesquels des troubles de l’usage ont été également identifiés", explique la SFETD.
    Afin de limiter le mésusage de la Prégabaline, en augmentation ces dernières années, l’ANSM a modifié, à partir du 24 mai 2021, les conditions de prescription et de délivrance des spécialités à base de Prégabaline (Lyrica et génériques) :
    -     la prescription doit se faire sur une ordonnance sécurisée ;
    -     la durée de prescription de Prégabaline est limitée à 6 mois.

    Focus sur l’Amitriptyline 

    Quant à l’Amitriptyline (ou Laroxyl®), médicament antidépresseur indiqué dans le traitement des douleurs neuropathiques, la collaboration de la SFETD avec l’ANSM a permis le retour à une forme orale en compte-gouttes, "plus adaptée aux faibles doses que la seringue graduée de 10 mg à 80 mg par intervalle de 5 mg (pour initier le traitement et augmenter très progressivement)", expliquent les experts de la douleur. 

    "Malgré les risques identifiés, le soulagement de la douleur doit rester une priorité de santé publique", souligne la SFETD. "Le recours aux médicaments opioïdes a grandement contribué à l’amélioration de la prise en charge de la douleur en France et cet acquis est à préserver, à condition de respecter la réglementation, les recommandations de bonnes pratiques et le bon usage des médicaments", concluent les scientifiques. 

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