Neurologie
Maladie d’Alzheimer : certains antidiabétiques pourraient en réduire le risque
La prise d’un anti-diabétique de type iDPP-4 permettrait de réduire la quantité de plaques amyloïdes dans le cerveau, celles que l'on observent dans la maladie d’Alzheimer.
- AlexRaths/istock
Le diabète de type 2 fait partie des facteurs de risque pour la maladie d’Alzheimer, mais certains médicaments qui le soignent pourraient avoir un effet protecteur.
Dans la revue spécialisée Neurology, des scientifiques constatent que les personnes traitées avec les inhibiteurs de la dipeptidyl peptidase-4 auraient moins de plaques amyloïdes, par comparaison aux personnes diabétiques non-soignées par ces molécules, et aux personnes non-diabétiques.
Moins de plaques amyloïdes
Dans cette étude, les auteurs ont recruté 282 personnes, âgées de 76 ans en moyenne. Elles étaient soit atteintes d’une maladie d’Alzheimer précoce, soit à un stade pré-clinique soit probablement atteintes. Parmi elles, 70 patients diabétiques traités avec inhibiteurs de la dipeptidyl peptidase-4 ou 71 patients diabétiques traités sans iDPP-4 et 141 patients non-diabétiques. Grâce à des scanners cérébraux, les chercheurs ont pu estimer la quantité de plaques amyloïdes.
"Les personnes diabétiques qui prenaient ces médicaments avaient des quantités moins importantes de plaques amyloïdes dans le cerveau, en comparaison aux personnes avec du diabète qui ne prenaient pas les médicaments et en comparaison aux personnes n’ayant pas de diabète", concluent-ils. Un ajustement des résultats a été fait sur l'ensemble des facteurs de risque de maladie d'Alzheimer (âge, sexe, éducation, statut cognitif...), y compris le statut APO-E4.
De meilleurs résultats aux tests de mémoire
En parallèle, des tests de mémoire ont été réalisés : en prenant compte de tous les facteurs pouvant affecter les résultats, les scientifiques observent que les personnes diabétiques prenant le traitement avaient une baisse annuelle de leurs résultats plus lente, par rapport au reste des personnes recrutées pour l’étude.
Ces résultats intrigants soulèvent l’hypothèse que les traitements pourraient aussi être bénéfiques pour les personnes ayant des problèmes de mémoire ou des troubles cognitifs en général. Les chercheurs précisent que leur étude n’atteste en rien d’un lien de cause à effet, seulement d’une association entre ces deux facteurs, association qui a déjà été retrouvée dans d'autres études. D’autres études seront nécessaires pour démontrer les effets bénéfiques de ce traitement anti-diabétique sur la maladie d’Alzheimer et le déclin cognitif.











