Médecine générale
Covid-19 : les médecins généralistes connaissent de mieux en mieux la maladie
Au cours du mois de novembre-décembre 2020, les médecins généralistes jugeaient l'épidémie de Covid-19 moins grave qu'en avril et se montraient majoritairement prêts à suivre à domicile des patients « sévères ».
- ricochet64/istock
Au cours des mois de novembre et décembre 2020, un panel de 2000 médecins généralistes, le quatrième panel d'observation des pratiques et des conditions d'exercice en médecine générale, ont été interrogés par la DRESS (Direction de la Recherche, des Etudes, de l'Evaluation et des Statistiques) sur les risques encourus et le suivi des patients pendant le deuxième confinement.
Des médecins plus rassurés qu'en avril
En comparaison avec avril 2020, deux fois moins de médecins jugeaient que la gravité médicale de l'épidémie est élevée. Ils étaient 39% en avril contre 19% en novembre décembre. Les médecins les plus nombreux à juger l'épidémie grave sont les praticiens les plus âgés ou avec un volume important de consultation ou dans des zones fortement impactées par le virus.
Dans le même mouvement, par rapport au confinement du printemps, les médecins craignent moins d'être contaminés par le virus. En avril plus de la moitié jugeaient le risque de contamination élevé contre seulement 16% en novembre-décembre. Une meilleure connaissance de la maladie, des équipements et une organisation plus adaptés au cabinet pourraient expliquer cette évolution.
Un lien ville-hôpital qui fonctionne
Pour éviter la surcharge des hôpitaux, la prise en charge à domicile par des médecins généralistes des patients sous oxygène sans signe de détresse respiratoire est encouragée par le gouvernement. Près des deux tiers des médecins interrogés sont "tout à fait" ou "plutôt" enclins à participer à ces prises en charge. Toute chose égale par ailleurs, les hommes, plus âgés et avec un volume de consultation plus important sont plus souvent d'accord pour réaliser ces suivis.
Parmi les médecins ne souhaitant à priori pas effectuer ces prises en charge, les motifs invoqués sont l'absence d'un environnement médical suffisant (38%) ou que cela relève d'une prise en charge hospitalière (38%).
En ce qui concerne le suivi après une hospitalisation due à la Covid 19, les chiffres sont aussi plutôt positifs sur le lien ville-hôpital. La moitié des médecins estiment disposer de recommandations de pratiques cliniques et thérapeutiques suffisantes et près de deux tiers pensent avoir les informations nécessaires sur leurs patients après leur hospitalisation.
Le troisième confinement devrait être bien accueilli
En comparaison avec le début de l'épidémie, les médecins généralistes sont donc moins inquiets en ce qui concerne la gravité de l'épidémie et les risques encourus en fin d'année 2020. Leur confiance est aussi favorable quant aux mesures du gouvernement, puisque 75% jugent le confinement efficace.
Ceux-là mêmes doivent donc aujourd'hui être satisfaits de l'annonce récente du gouvernement sur la mise en place du troisième confinement national.











