Diabétologie
DT1 : un iSGLT2 en sus d’une boucle fermée améliore le contrôle glycémique
L’ajout de la dapagliflozine chez des diabétiques de type 1 sous pompe à insuline dans des conditions de boucle fermée, permet d’accroitre le temps passé dans la cible, de réduire la variabilité glycémique, sans augmentation du risque d’hypoglycémie ni d’acidocétose.
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Il est aujourd’hui possible d’administrer, en sus de l’insulinothérapie, un inhibiteur de SGLT2 chez les sujets diabétiques de type 1 (DT1) insuffisamment contrôlés par l’insulinothérapie seule, uniquement s’ils sont en surpoids ou obèses afin de limiter le risque d’acido-cétose.
Une étude pilote, monocentrique, randomisée en double aveugle versus placebo, dont les résultats sont publiés dans Diabetes, Obesity and Metabolism , a évalué l’intérêt de l’ajout d’un iSGLT2, la dapagliflozine, chez des adolescents et jeunes adultes non obèses sous pompe à insuline dans des conditions de boucle fermée. Durant le suivi de 24 heures, tous les sujets ont pris deux repas qui n’ont pas été annoncés.
Au total, cette étude porte sur 30 patients, 15 adolescents âgés en moyenne de 15,4 ans, dont le DT1 évoluait depuis une dizaine d’années et dont l’HbA1C était en moyenne de 8,4 %, et 15 jeunes adultes âgés en moyenne de 18,7 ans, dont le DT1 évoluait depuis 12,5 ans en moyenne et dont l’HbA1c était à 8,3% en moyenne.
Plus de 4 heures de plus sur 24 dans la cible
Les auteurs rapportent une nette amélioration du temps passé dans la cible, qui a été de 68 % vs 50 % dans le bras placebo (p<0,001), ce qui correspond à 259 mn de plus par jour. La glycémie nocturne a été en moyenne de 6,2 mmol/L vs 7,3 mmol/L dans le bras placebo, sans augmentation du temps passé en deçà de 3,9 mmol/L (3,3 % vs 3,1%, p = 0,75). L’excrétion urinaire de glucose a été augmentée par un facteur 3 avec la dapagliflozine, qui a aussi permis de réduire de 22% les besoins en insuline.
Cette étude pilote montre ainsi qu’il est possible d’améliorer le contrôle glycémique chez des jeunes DT1 bénéficiant déjà du traitement par insuline le plus performant, sans accroitre le risque d’hypoglycémies ni d’acidocétose. Des données qui ouvre donc la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques.











