Cardiologie
Fibrillation atriale : l’activité physique associée à un moindre risque
La pratique régulière d’une activité physique est associée à une réduction du risque de fibrillation atriale et des troubles du rythme ventriculaires, selon les données de la cohorte UK Biobank.
- Ridofranz/istok
Le risque de développer une fibrillation atriale (FA) est réduit de 15% chez les femmes et de 10% chez les hommes qui ont une activité physique régulière. Le risque de troubles du rythme ventriculaire est lui réduit de 11 à 22%, en fonction de l’intensité de la pratique.
Ce sont les résultats d’une analyse portant sur plus de 402 000 personnes inclues dans la cohorte UK Biobank et publiée dans le European Heart Journal.
Une cohorte d’un demi-million de personnes
Les données analysées concernent 402 406 sujets inclus dans cette vaste cohorte prospective, qui suit un total de plus de 502 000 personnes âgées de 40 à 69 ans. L’âge moyen est de 56 ans, et plus de la moitié (52,4%) sont des femmes.
Les auteurs de ce travail ont estimé la durée et l’intensité de l’activité physique en équivalent MET-minutes/semaine, en modélisant les réponses au questionnaire IPAQ (International physical activity questionnaire), qui avait été auto-administré lors de l’inclusion dans la cohorte. L’incidence des troubles du rythme a de son côté été évaluée à partir des hospitalisations et des décès.
Un bénéfice plus marqué chez les femmes
Principal enseignement de ce travail : la pratique d’une activité physique d’au moins 500 MET-min/semaine (ce qui correspond aux recommandations) est associée à une réduction significative du risque de FA, plus marquée chez les femmes (HR pour 1500 vs 0 MET-min/semaine : 0,85, IC 0,74-0,98) que chez les hommes (HR pour 1500 vs 0 MET-min/semaine : 0,90, IC 0,82-1).
Ce risque décroit chez la femme jusqu’à un niveau de 5000 MET-min/semaine, alors que la baisse, plus modeste, n’est observée chez les hommes que jusqu’à un niveau de 2000 MET-min/semaine. La diminution des troubles du rythme ventriculaire est observée jusqu’à un niveau de 2500 MET-min/semaine.
Ce travail n’a pas retrouvé de lien entre le niveau d’activité physique et le risque de bradyarythmie. Les auteurs estiment ainsi qu’un faible niveau d’activité physique devrait être considéré comme un facteur de risque modifiable de FA.











