Gastro-entérologie

Microbiote : les régimes végétariens ou méditerranéens sont plutôt bons

Une série d’aliments spécifiques pourraient contribuer à protéger l'intestin en favorisant le développement de bactéries aux propriétés anti-inflammatoires.

  • MarianVejcik/istock
  • 21 Octobre 2019
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    Certains aliments, notamment les légumineuses, le pain, le poisson, les noix et le vin, sont associés à des niveaux élevés de bactéries intestinales responsables de la biosynthèse des nutriments essentiels et la production d'acides gras à chaîne courte (AGSC), la principale source d'énergie des cellules tapissant le côlon.

    Ces résultats soutiennent l'idée que l'alimentation pourrait être une stratégie efficace de gestion des maladies intestinales, grâce à la modulation des bactéries intestinales. C’est ce qui ressort d’une étude présentée au congrès 2019 de l'UEG.

    Une étude comparant des populations

    Les experts ont observé quatre groupes d'étude, la population générale, les patients atteints de la maladie de Crohn, la colite ulcéreuse et ceux atteints du syndrome du côlon irritable.

    Les chercheurs ont analysé un échantillon de selles fourni par chaque participant pour reconstituer le microbiote de l'hôte et l'ont comparé aux résultats d'une enquête sur la fréquence alimentaire.

    Les résultats ont permis d'identifier 61 aliments individuels associés à des populations microbiennes et 49 corrélations entre les modèles alimentaires et les groupes microbiens.

    Des aliments favorables

    Les régimes alimentaires riches en pain, en légumineuses, en poisson et en noix sont associées à une diminution des bactéries aérobies potentiellement nocives. Une consommation plus élevée de ces aliments est également associée à des niveaux plus faibles de marqueurs inflammatoires dans les selles qui sont connus pour augmenter en cas d'inflammation intestinale.
    Une consommation plus élevée de viande, d'aliments prêts à manger ou de sucre raffiné était associée à une diminution des fonctions bactériennes bénéfiques et à une augmentation des marqueurs inflammatoires.
    Le vin rouge, les légumineuses, les légumes, les fruits, les céréales, le poisson et les noix sont associés à une plus grande abondance de bactéries aux fonctions anti-inflammatoires.
    Les régimes à base de plantes sont associés à des niveaux élevés de production bactérienne d'acides gras à chaîne courte, la principale source d'énergie des cellules tapissant le côlon.
    Les protéines végétales favoriseraient la biosynthèse des vitamines et des acides aminés ainsi que la décomposition des alcools de sucre et de l'excrétion d'ammonium.
    Les protéines d'origine animale et végétale auraient des effets opposés sur le microbiote intestinal.

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