Pneumologie
CBNPC muté EGFR : efficacité en " vraie vie " de l'osimertinib chez les patients déjà traités par TKI
L’efficacité en " vraie vie " de l'osimertinib chez les patients déjà traités par TKI avec mutation de résistance EGFR T790 M a été démontrée comme identique à celle retrouvée dans les essais cliniques. D’après un entretien avec Jean-Bernard Auliac.
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Une étude, parue en janvier 2019 dans Lung Cancer, a cherché à évaluer l’efficacité de l’osimertimib chez les patients atteints de CBNPC, mutés EGFR T790 M en vie réelle, pour confirmer les résultats des essais cliniques, qui avaient inclus des sujets en bon état général et avec peu de co-morbidités. Les résultats ont montré une amélioration de la survie globale significative, notamment sur les cancers pulmonaires de stade 4, avec métastases cérébrales.
Une nécessité de confirmer les résultats de l’étude de phase 3
Le docteur Jean-Bernard Auliac, chef de pôle de pneumologie à l’hôpital de Mantes-la-Jolie explique qu’il était nécessaire de confirmer les résultats prouvant l’efficacité de l’osimetimib chez les sujets atteints de CBNPC mutés EGFR, en vraie vie, car ceux-ci n’avaient été montrés que dans le cadre d’essais cliniques. En vie réelle, les sujets ont un état général plus altérés et ont davantage de métastases cérébrales. L’étude a montré un taux de réponse très intéressant avec une augmentation significative de la survie globale, jusqu’à 6 ans ce qui est un excellent résultat, souligne Jean-Bernard Auliac.
Une survie augmentée et toujours une très bonne tolérance
Malgré les limites de cette étude rétrospective, la tolérance de l’osimetimib a donné également des résultats similaires c’est-à -dire confirmant la bonne tolérance. Jean-Bernard Auliac précise cependant que les patients qui avaient bénéficié de l’ATU de l’osimetimib, en 2015 et 2016, avaient précédemment reçu des inhibiteurs de la thyrosine kinase et de la chimiothérapie alors que l’osimertimib arrive désormais en deuxième ligne. Les résultats sont identiques, que l’osimertimlib soit prescrit en deuxième ou troisième ligne.
En conclusion, cette étude confirme les bons résultats de l’osimertimib, ainsi que sa bonne tolérance chez les patients CBPNPC mutés en vie réelle. Un intérêt majeur supplémentaire est la significativité de l’augmentation de la survie chez les sujets avec métastases cérébrales.











