Pneumologie
Qualité de l'air : l'ozone augmente le risque de SDRA
La pollution de l'air est associée à un risque accru de survenue d'un syndrome de détresse respiratoire aiguë. L'ozone en est le principal responsable.
- FOURMY MARIO/SIPA
Une exposition à l'ozone au long cours constitue un facteur de risque de syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA). Jusque-là méconnue, cette donnée vient d'être mise en évidence par des chercheurs de la Vanderbilt University de Nashville (Tennessee, Etats-Unis). Ils ont étudié rétrospectivement 1558 patients suivis pour une affection grave dans un centre universitaire. Ils avaient des facteurs de risque de SDRA et vivaient à moins de 50 km d'un dispositif de surveillance de la qualité de l'air. L'exposition aux polluants (ozone, NO2, SO2 et particules fines PM2,5 et PM10) a ainsi pu être évaluée au cours des trois années précédentes.
Après un traumatisme et chez les fumeurs
Les chercheurs montrent que l'incidence du SDRA augmente avec l'accroissement de l'exposition à l'ozone : 28 % dans le quartile d'exposition la plus faible versus 32 %, 40 % et 42 % dans le deuxième, troisième et quatrième quartile (p < 0,001). L'exposition à l'ozone est associée au risque de SDRA dans toute la cohorte mais cette association est plus forte dans le sous-groupe de patients ayant eu un traumatisme comme facteur de risque de SDRA et chez les fumeurs.
L'exposition au NO2 est aussi associée au risque de SDRA mais pas indépendamment de celle à l'ozone. En revanche, les auteurs n'ont pas trouvé de lien avec le SO2 et les particules fines.
Les autres titres du jour
Fibrose pulmonaire : des agents infectieux jouent un rôle dans la maladie
BPCO : la dépression est un facteur de risque de réhospitalisation
Asthme : Il existe des modifications de la flore bronchique











