Pneumologie
Corticoïde : un traitement de courte durée n'est pas anodin
Selon une étude américaine, au cours d’une période de 3 ans, un adulte sur 5 reçoit une prescription de corticoïde oral de courte durée avec une augmentation significative du risque d’effets indésirables.
- Max Braun/Flickr
Les effets indésirables liés à la prescription d’un corticostéroïde de courte durée ne doivent pas être sous-estimés. C’est ce que rappellent les auteurs d’une étude rétrospective de cohorte réalisée aux Etats-Unis. Ils ont analysé la base de données des assurances privées nationales entre 2012 et 2014 qui regroupe un million et demi de personnes âgées de 18 à 64 ans.
Au cours de cette période, 21,1 % ont reçu au moins une prescription en ambulatoire de corticothérapie orale pour une durée inférieure à 30 jours. Les indications les plus courantes sont les infections des voies aériennes supérieures, les affections du rachis et les allergies.
Même avec des doses moyennes
Dans les 30 jours qui ont suivi le début du traitement, les auteurs ont constaté un taux d’infection multiplié par 5 (rapport de taux d’incidence = 5,30 ; IC 95 % 3,80-7,41), de thromboembolie veineuse multiplié par 3 (3,33 ; 2,78-3,99) et de fractures multiplié par près de 2 (1,87 ; 1,69-2,07).
L’augmentation du risque persiste avec des doses de prednisone inférieures à 20 mg/jour : rapport de taux d’incidence = 4,02 pour les infections, 3,61 pour la thromboembolie veineuse et 1,83 pour les fractures (p < 0,001 pour tous).











