Pneumologie
Asthme : l’oscillométrie d’impulsion pour prédire l’activité physique quotidienne
Chez l’asthmatique, une diminution de l’activité physique journalière est en relation avec une atteinte des petites voies aériennes mesurée par l’oscillométrie d’impulsion.
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L’atteinte des petites voies aériennes est probablement le facteur conditionnant l’activité physique des patients asthmatiques, une atteinte qui peut se mesurer avec l’oscillométrie d’impulsion. C’est ce que montre une étude allemande qui a analysé la relation entre le déficit d’activité physique constaté chez les malades asthmatiques, notamment sévères, et certains paramètres mesurés par des explorations fonctionnelles respiratoires.
L’originalité de cette étude est d’avoir recherché si cette relation porte essentiellement sur l’obstruction bronchique mesurée classiquement par le Vems et le débit expiratoire de pointe, ou bien si elle est plutôt liée à des paramètres qu’il est possible d’évaluer avec un examen d’EFR maintenant disponible, l’oscillométrie d’impulsion.
Petites voies aériennes
146 patients atteints d’asthme (63 sévères et 83 légers et modérés) et 29 sujets contrôles en bonne santé ont été inclus. Les chercheurs ont mesuré leur activité physique quotidienne avec un podomètre électronique et ont réalisé une spirométrie, une pléthysmographie et une oscillométrie d’impulsion. Ce dernier examen mesure deux paramètres, la réactance (ou résistance) à 5 Hz et la fréquence sonore à la réactance, qui reflètent l’état des petites voies aériennes.
Les résultats confirment qu’il existe une réduction de l’activité des malades, mais les auteurs ont été surpris de constater qu’il n’existe pas de relation très forte entre l’obstruction bronchique mesurée par la baisse du Vems et cette réduction de l’activité. En revanche, la réactance à 5 Hz et la fréquence sonore à la réactance sont fortement corrélées avec l’absence d’activité.
Ils en concluent qu’une diminution de l’activité physique journalière, qui reflète une baisse de la qualité de vie, est donc plus en relation avec une atteinte des petites que des grosses voies aériennes.
D’après un entretien avec le Pr Anh-Tuan Dinh-Xuan, pneumologue, Hôpital Cochin, Paris













