Onco-Thoracique

CBPC localement avancé : une immunothérapie en consolidation

Un bénéfice en survie sans progression et en survie globale avec la consolidation par inhibiteur de checkpoint immunitaire (ICI) après chimiothérapie-radiothérapie dans le CBPC localement avancé.

  • rosadu/iStock
  • 29 Octobre 2024
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    La prise en charge du cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) localement avancé non résécable, consiste aujourd’hui en un traitement concomitant ou séquentiel par chimiothérapie-radiothérapie, suivi d’un traitement adjuvant par immunothérapie (durvalumab) pour une durée de un an, suite aux résultats de l’essai PACIFIC.

    Une prise en charge qui n’a pas évolué depuis une vingtaine d’années

    Dans le cancer bronchique à petites cellules (CBPC) en revanche, la prise en charge au stade localement avancé est constituée d’une chimiothérapie-radiothérapie concomitante associée à une irradiation crânienne prophylactique (ICP), et ceci depuis une vingtaine d’années.

    L’essai ADRIATIC de phase III randomisé en double aveugle contrôlé versus placebo a évalué dernièrement le durvalumab associé ou non au tremelimumab (anti CTLA4) comme traitement de consolidation pour les patients atteints d’un CBNPC localement avancé qui n‘ont pas montré de progression à l’issue de la chimio-radiothérapie. Le traitement était poursuivi pendant 2 ans en l’absence progression ou de toxicité inacceptable.

    L’essai ADTRIATIC

    Cet essai en 3 bras a proposé à 264 patients le durvalumab en consolidation, versus 200 patients pour l’association durvalumab-tremelimumab, et 266 patients traités avec un placebo. Le tout en double aveugle. Tous ces patients avaient bénéficié d’une chimiothérapie-radiothérapie.

    Les caractéristiques des patients étaient équilibrées dans les groupes, près d’un patient sur deux avaient bénéficié de l’ICP.

    En faveur du durvalumab en monothérapie en consolidation

    Les résultats montrent que la survie globale ainsi que la survie sans progression sont améliorées dans le bras durvalumab en monothérapie versus placebo. La médiane de survie globale est de 55,9 mois [IC95 %= 37,3-NA] versus 33,4 mois [IC95 %= 25,5-39,9]. La médiane de survie sans progression est de même améliorée dans le bras durvalumab en monothérapie (16,6 mois IC95 % :10,2-28,2]) versus placebo (9,2 mois (IC95 % :7,4-12,9]).

    Concernant la tolérance, le taux de pneumopathie radique est de 38 % dans le bras durvalumab, avec 3,1 % de grade 3-4.

    Le durvalumab montre dans l’essai ADRIATIC sont intérêt dans la population de patients atteints d’un CBPC localement avancé. Ceci consisterait en un changement de prise en charge majeure depuis de nombreuses années chez ces patients.

     

     

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