Diabétologie

DT1 récent chez l’enfant : le défi de la préservation de la fonction bêta-pancréatique

Chez des enfants ayant un diabète de type 1 (DT1) nouvellement diagnostiqué, le contrôle étroit de la glycémie ne permettrait pas de ralentir le déclin de la sécrétion de peptide C pancréatique.

  • burcu saritas/iStock
  • 12 Septembre 2023
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    Dans le DT1, la persistance d’une fonction pancréatique résiduelle, attestée par la sécrétion de peptide C, est associée à une réduction du risque de complications à long terme, et constitue de ce fait un des objectifs de la prise en charge précoce des patients.

    Selon une étude prospective multicentrique nord-américaine, le contrôle étroit de la glycémie ne permettrait pas de ralentir le déclin de la sécrétion de peptide C pancréatique, y compris chez les DT1 de diagnostic récent.

    Réduction de la glucotoxicité

    Selon des études menées chez l’animal, le contrôle strict de la glycémie (aujourd’hui plus facilement obtenu avec les pompes à insuline) dès le diagnostic pourrait permettre de préserver la fonction bêta-cellulaire par le biais d’une réduction de la glucotoxicité. Une hypothèse testée dans un essai randomisé mené dans 6 centres de diabétologie pédiatrique aux Etats-Unis, dont les résultats, publiés dans le JAMA, sont négatifs.

    Cette étude a randomisé des enfants âgés de 7 à 17 ans, chez lesquels un DT1 avait été récemment diagnostiqué (en moyenne 24 jours avant la randomisation), pour bénéficier d’un traitement intensif, comprenant la délivrance automatisée de l’insuline (n = 61) ou un traitement standard avec recours à une mesure continue du glucose.  (n = 52). Sur ces 113 jeunes patients inclus, 108 ont terminé l’essai.

    Malgré un meilleur contrôle de la glycémie

    Au terme d’un suivi de 52 semaines, aucune différence significative n’a été observée quant à l’évolution dans le temps du taux de peptide C, passé de 0,57 pmol/mL à 45 pmol/mL dans le bras traitement intensif et de 0,60 pmol/mL à 0,50 pmol/mL dans le groupe traitement standard (p = 0,89). Le temps moyen dans la cible a été respectivement de 78 % et de 64 % dans les deux groupes. Une hypoglycémie sévère et une acidocétose diabétique ont été rapportées dans les deux bras de traitement.  

    Des résultats décevants donc, puisque le meilleur contrôle de la glycémie n’a pas eu d’impact sur le déclin de la fonction bêta-pancréatique.

     

     

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